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Il s’agissait d’un deuxième procès pour M. Tshilumba. Il avait déjà admis avoir tué la victime. C’est pourquoi les jurés devaient plutôt déterminer l’état d’esprit de l’accusé, soit, ce qu’il avait en tête au moment de poignarder la victime et la préméditation. Ce lundi, le jury lui a accordé la pleine responsabilité de ses actes.
«On a pleuré. On était plus émus encore que la première fois», a lancé la mère de la victime, Nathalie Beaulieu, en entrevue avec Noovo Info.
Ce deuxième procès portait sur des questions de droit et non de fait, à savoir la responsabilité criminelle de Randy Tshilumba.
«On ne souhaite pas ça [à personne]», a exprimé Mme Beaulieu.
Le soir du drame, le 10 avril 2016, Clémence Beaulieu-Patry âgée de 20 ans, avait accepté de prolonger son quart de travail d’une heure au supermarché pour dépanner sa gérante.
Randy Tshilumba, un ex-camarade de classe du secondaire que la victime connaissait à peine, est entré vers 20h30.
Il l’a poignardé à de multiples reprises avec un couteau de chasse.
Pour les parents, en plus du drame, le plus difficile était de revivre encore une fois ces événements lors des procédures judiciaires. Et la deuxième fois était toute aussi lourde à traverser que la première.
«Oh oui, sinon plus. C’était beaucoup plus détaillé des fois en plus», a rapporté le père de Clémence, Luc Patry.
«Et le couteau, quand tu le vois — le jury l’a vu — tu as froid dans le dos», a ajouté Mme Beaulieu.
Mais cette fois, les parents de la victime sont sûrs qu’après deux procès, l’affaire est close.
Selon le Code criminel, un meurtre au premier degré est passible d’un emprisonnement à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans, au Canada. «On ne peut pas avoir plus que ça», commente la mère de la victime.
Les parents de Clémence estiment que le témoignage de M. Tshilumba était truffé de mensonges, mais que la vérité a finalement sorti au grand jour, particulièrement lors du contre-interrogatoire.
«Il avait des flashbacks durant les dernières années en prison. Ça, ça manquait beaucoup de crédibilité. Une mémoire, ça ne s’améliore pas avec les années», a soutenu Mme Beaulieu.
Soulagée du résultat, la famille Beaulieu-Patry peut enfin fermer ce chapitre de leur vie
Voyez le témoignage complet de Nathalie Beaulieu et Luc Patry dans la vidéo.