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Environnement

Météo extrême : la faute (juste) aux changements climatiques?

«On parle encore trop peu de comment peut nous aider la nature, ce qu’on appelle les infrastructures vertes ou encore les solutions basées sur la nature.»

Le Québec a connu plusieurs épisodes de smog cet été.
Le Québec a connu plusieurs épisodes de smog cet été.
/ Noovo Info

Le début de l’été 2023 a sans contredit gardé les météorologues du Québec en haleine. Canicules, inondations, feux de forêt, smog, pluies dilluviennes : les événements météo extrêmes se sont succédés à une vitesse ahurissante. Une question demeure : quelle est la cause de ces événements extrêmes? Sont-ils dus (uniquement) aux changements climatiques?

 

D’entrée de jeu, la chargée de projet climat de Nature Québec, Anne-Céline Guyon nous avertit: «on ne peut jamais relier les changements climatiques à un événement en particulier».

 

«Par contre, les changements climatiques sont un facteur aggravant et viennent amplifier d'autres facteurs existants. C'est certain que là, ce qu'on voit depuis plusieurs années maintenant, c'est une tendance globale d'augmentation de l'intensité de certains épisodes de météo extrême, mais aussi de leur fréquence», s’empresse-t-elle d’ajouter.

Cette augmentation signifie-t-elle que ce qu’on vit cet été deviendra la nouvelle normalité, voire que le climat pourrait aller en empirant d’été en été?

«Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on va quand même garder une certaine variabilité, c'est-à-dire que ça ne va pas être chaque été de pire en pire», affirme Mme Guyon.

«Mais encore une fois, sur une tendance globale, sur une dizaine, quinzaine, vingtaine d'années, ça va être une tendance à l'augmentation», ajoute-t-elle.

Agir pour atténuer les effets des changements climatiques

Selon Anne-Céline Guyon, la nature pourrait être une de nos meilleures armes pour atténuer les effets des changements climatiques.

«On parle beaucoup de technologies, ce qu’on appelle les infrastructures grises, donc la construction de digues et ce genre de choses, ça c’est un élément. Mais on parle encore trop peu de comment peut nous aider la nature, ce qu’on appelle les infrastructures vertes ou encore les solutions basées sur la nature» estime Mme Guyon.

Selon elle, ces solutions peuvent faire d’une pierre plusieurs coups tout en étant plus économiques.

Elle cite comme exemple d’une infrastructure verte la revégétalisation des berges d’une rivière. Ainsi, on diminue les risques de débordement de la rivière tout en valorisant la flore et l’écosystème.