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Les gestes commis par l'accusée étaient d'une «violence inacceptable».
Mariah Belattar, une jeune femme de 22 ans, a écopé de 9 ans d'emprisonnement pour avoir harcelé et fait des menaces à son ex-conjoint à la suite d'une histoire d'amour ayant très mal terminé.
Le juge de la Cour du Québec, Dennis Galiatsatos, n'a pas fait preuve de clémence dans sa sentence, affirmant que les gestes commis par l'accusée étaient d'une «violence inacceptable».
«La violence dont a fait preuve l’accusée est extrême, bien réfléchie et empreinte d’une rare vengeresse. Les messages dénotent une cruauté effrayante et un mépris total pour la sécurité des victimes. L’accusée se réjouit de la terreur qu’elle a causée aux victimes, elle en rit et elle minimise l’importance de son arrestation et du système judiciaire», a déclaré le juge Galiatsatos dans un jugement de 72 pages.
Mariah Belattar a plaidé coupable à trois chefs d’accusation il y a quelques mois, dont deux chefs distincts de harcèlement criminel envers son ex-petit ami et la nouvelle partenaire de celui-ci, et un pour avoir déchargé une arme à feu.
Un reportage de Noovo Info rapportait que Mme Belattar n'avait pas accepté la rupture et avait fait plusieurs menaces sur les réseaux sociaux à son ex lorsque ce dernier a commencé à fréquenter une nouvelle femme.
L'accusée avait également planifié des attaques avec l'aide de son frère, qui se trouve en prison pour des accusations en matière d’arme à feu. Celui-ci a trouvé une personne pour commettre des fusillades à la résidence de la conjointe actuelle de son ex-copain.
En pleine nuit, des balles avaient été tirées sur la porte et les fenêtres de la résidence.
Mme Belattar passera alors les sept prochaines années derrière les barreaux.
Le juge Galiatsatos ajoute qu'il est «important pour les tribunaux d’envoyer un message clair en donnant des sentences élevées pour dissuader les gens de commettre ce type d’infraction dans le futur».
Rappelons que la couronne demandait une peine totale de 7 ans pour l’ensemble des chefs, dont 6 ans pour avoir déchargé une arme à feu.
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Le défense demandait une peine de 4 ans pour l’ensemble des chefs.
«Si la couronne avait demandé 10 ans, je l’aurais pris en considération», a lancé le magistrat vendredi matin au palais de justice de Montréal, réitérant à plusieurs reprises la sévérité des crimes commis par l’accusée.
«Sa responsabilité est entière. Elle était l’instigatrice des coups de feu», rappelle le juge.
Le juge Galiatsatos explique également que les chances que Mme Belattar récidive sont élevées, ce qui justifie cette peine sévère.
«Pour assurer la sécurité du public, l’accusée doit être isolée pour une période prolongée. Le peine imposée doit lancer un sérieux message à Belattar: elle a besoin d’une bonne sonnette d’alarme pour qu’elle comprenne qu’elle doit se mobiliser et changer ses anciennes habitudes.»
L’analyse du cellulaire de Mariah Belattar révèle que celle-ci a organisé et planifié ces attaques avec l’aide de son frère, qui se trouve en prison pour des accusations en matière d’arme à feu. Celui-ci a trouvé une personne pour commettre les fusillades.
Plus tard, l'accusée envoyait des messages à une amie où elle se vante des événements. Elle mentionne avoir «envoyé des gars tirer sur l’immeuble à la nouvelle [copine] de [son] ex».
Elle a donc été accusée d’avoir déchargé une arme à feu pour son rôle dans le crime.
Lors des plaidoiries sur sentence, l'accusée avait affirmé regretter et avoir des remords vis à vis les gestes posés.
Une interdiction d’avoir des armes à feu à été ordonnée, et cela, à perpétuité. L’accusée ne peut pas communiquer avec la victime et sa famille.