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«La police a mobilisé des agents et s'est entretenue avec des personnes du campement et de la manifestation.»
Une forte présence policière a été déployée à l'Université McGill jeudi, alors que des contre-manifestants se sont rassemblés face au campement pro-palestinien de l'école.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier sur ce sujet dans la vidéo.
Le campus a également demandé à son personnel de ne pas utiliser l'entrée centrale de son campus du centre-ville par les portes Roddick sur la rue Sherbrooke.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«La police a informé la sécurité de McGill que le SPVM avait reçu des informations sur une manifestation se dirigeant vers notre campus du centre-ville», indiquait une note interne envoyée par l'université. «La police a mobilisé des agents et s'est entretenue avec des personnes du campement et de la manifestation.»
Ceci survient alors que des groupes juifs ont lancé une contre-manifestation au campement pro-palestinien à 12h30 près des Roddick Gates.
«Nous sommes ici pour des raisons de sécurité afin de nous assurer que nous pourrons intervenir s'il se passe quelque chose», a mentionné le porte-parole du SPVM, Jean-Pierre Brabant. «Évidemment, nous voulons que ces manifestations se déroulent dans le calme, de façon pacifique.»
Une affiche partagée sur les médias sociaux appelle les gens à «exiger que l'Université McGill applique ses politiques et à s'opposer à la haine des juifs sur le campus. Plus jamais, c'est maintenant».
Une autre manifestation a été également organisée à 11h30 aux portes Roddick par des groupes soutenant le campement pro-palestinien.
…pendant ce temps au campement.@NoovoInfo #polqc pic.twitter.com/bFT2whXYgt
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) May 2, 2024
Le campement pro-palestinien se trouve sur le terrain inférieur de McGill depuis la fin de semaine dernière, exigeant que l'université se sépare des fonds qui, selon eux, sont liés à Israël.
«Nous sommes un campement pacifique et nous le resterons», a dit Ali Salman, un représentant du campement. «Lorsqu'il y a un acte de provocation, ce qui est clairement le cas, les contre-manifestations qui ont eu lieu étaient clairement un acte de provocation ou d'instigation... nous avons la communauté derrière nous qui est prête à nous soutenir, à nous défendre. Nous resterons pacifiques et nous nous en tiendrons à notre message, qui est de désinvestir.»
Le groupe souhaite également que l'établissement rompe ses liens académiques avec les institutions israéliennes et dénonce l'offensive israélienne à Gaza suite à l'attaque du Hamas du 7 octobre.
Selon le porte-parole du SPVM, l'objectif principal de la police est de séparer les camps opposés afin d'éviter toute blessure.
«Nous sommes en communication constante avec les gens du campement et de l'Université McGill, afin de les rassurer sur les raisons de notre présence et de l'augmentation de la présence policière», a-t-indiqué. «Il s'agit simplement de s'assurer que rien ne se passe et que les gens peuvent manifester pacifiquement.»
M. Brabant ajouté que la police était prête à intervenir en cas d'escalade. Il a dit qu'il n'y avait eu aucun problème depuis samedi. D'ailleurs, le service d'incendie de Montréal (SIM) avait inspecté le campement et l'avait jugé sûr.
Des organisateurs du camp font un appel au calme.
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) May 2, 2024
Demande aux manifestants pour Gaza de ne «pas interagir» avec la contre-manifestation de pro-Israéliens.#manifencours @NoovoInfo pic.twitter.com/599wGpvYtC
La mairesse de Montréal, Valérie Plante a réagi sur X et soutient qu'il y a une présence policière «pour faire respecter le principe» de la manifestation.
«Notre métropole valorise la paix, l’écoute et l’inclusion. À Montréal, il est possible de s’exprimer dans le respect des droits et des lois», a-t-elle dit.
Le droit de s’exprimer et de manifester est fondamental, mais il faut absolument préserver le caractère pacifique de Montréal. Le @SPVM est présent dans le secteur de l’Université McGill pour faire respecter ce principe.
— Valérie Plante (@Val_Plante) May 2, 2024
Notre métropole valorise la paix, l’écoute et…
L'offensive israélienne a fait plus de 34 000 morts palestiniens, selon le ministère de la santé local.
Le campement de Montréal fait partie d'une vague de protestations similaires sur les campus universitaires des États-Unis, liées à la guerre entre Israël et le Hamas.
Voyez le reportage de Jean-François Poudrier sur la situation aux États-Unis:
Depuis le rejet de l'injonction mercredi, le SPVM évalue les prochaines étapes, a indiqué M. Brabant. Le corps policier ne veut pas d'une escalade de tensions comme celles qui ont eu lieu à l'UCLA et à l'Université Columbia au sud de la frontière.
À VOIR AUSSI | La police démantèle le campement de manifestants pro-palestiniens à l’UCLA
«Nous sommes conscients de ce qui se passe aux États-Unis, et nous sommes conscients de ce qui pourrait se passer», a précisé M. Brabant. «À ce stade, nous voulons que tout se passe pacifiquement depuis le début, et nous allons continuer dans cette direction.»
Selon le porte-parole du SPVM, éviter la confrontation est une question d'approche.
«Depuis le début, nous avons eu une approche verbale de la communication, et c'est ce que le département de police veut faire. C'est d'avoir une communication pour s'assurer que si nous devons aller sur le campement, et enlever les choses, soit dans les prochains jours, ou nous ne savons pas quand cela va se produire, nous voulons que cela soit fait pacifiquement d'une manière qui serait respectueuse pour tout le monde», a-t-il dit.