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La Maison-Blanche n'a pas fait de commentaire immédiat, mais a confirmé mercredi à la surprise générale que les États-Unis menaient des pourparlers directs avec le Hamas.
Israël a annoncé qu'il enverrait une délégation au Qatar lundi «afin de faire avancer les négociations» sur le cessez-le-feu à Gaza. Le Hamas a pour sa part fait état de «signaux positifs» dans les discussions avec les médiateurs égyptiens et qataris sur l'ouverture de négociations sur la deuxième phase de la trêve, qui a été retardée.
Le communiqué du bureau du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou n'a donné aucun détail, sauf pour dire qu'il avait «accepté l'invitation des médiateurs soutenus par les États-Unis». Le porte-parole du Hamas, Abdel-Latif al-Qanoua, n'a pas non plus donné de détails. Les pourparlers sur la deuxième phase auraient dû commencer il y a un mois.
La Maison-Blanche n'a pas fait de commentaire immédiat, mais a confirmé mercredi à la surprise générale que les États-Unis menaient des pourparlers directs avec le Hamas.
Au cours de la semaine dernière, Israël a fait pression sur le Hamas pour qu'il libère la moitié des otages restants en échange d'une prolongation de la première phase, qui s'est terminée le week-end dernier, et d'une promesse de négocier une trêve durable. Le Hamas aurait 24 otages vivants et les corps de 34 autres.
Le week-end dernier, Israël a interrompu toutes les livraisons à Gaza et à ses plus de deux millions d’habitants, faisant pression sur le Hamas pour qu’il accepte. Le groupe militant a soutenu que cette décision affecterait également les otages restants.
Le cessez-le-feu a mis un terme aux combats les plus meurtriers et les plus destructeurs jamais vus entre Israël et le Hamas, déclenchés par l’attaque menée par le Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023. La première phase a permis le retour de 25 otages vivants et des restes de huit autres en échange de la libération de près de 2000 prisonniers palestiniens.
Les forces israéliennes se sont retirées dans des zones tampons à l’intérieur de Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens déplacés sont retournés dans le nord de Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre et des centaines de camions d’aide entraient chaque jour jusqu’à ce qu’Israël suspende les livraisons.
Avant leur rassemblement hebdomadaire à Tel-Aviv, les proches des otages ont lancé un appel au président américain Donald Trump, qui a rencontré huit anciens otages mercredi.
«Monsieur le président, un retour à la guerre signifie une condamnation à mort pour les otages vivants laissés derrière. S'il vous plaît, monsieur, ne permettez pas à Nétanyahou de les sacrifier.»
Samedi également, les ministres des Affaires étrangères des pays musulmans ont rejeté les appels du président Trump à vider la bande de Gaza de sa population palestinienne et ont soutenu un plan pour un comité administratif chargé de gouverner le territoire afin de permettre la poursuite de la reconstruction.
Les ministres des Affaires étrangères se sont réunis en Arabie saoudite pour une session spéciale de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) afin de traiter de la situation à Gaza. L'OCI compte 57 pays à population majoritairement musulmane.
Ils ont soutenu un plan de reconstruction de Gaza proposé par l'Égypte et soutenu par les États arabes, dont l'Arabie saoudite et la Jordanie.
Sans mentionner le président Trump, la déclaration des ministres indique qu'ils rejettent «les plans visant à déplacer le peuple palestinien individuellement ou collectivement… comme un nettoyage ethnique, une grave violation du droit international et un crime contre l'humanité».
Ils ont également condamné les «politiques de famine» qui, selon eux, visent à pousser les Palestiniens à partir, une référence à la coupure par Israël de tous les approvisionnements à Gaza.
M. Trump a appelé à ce que la population de Gaza soit réinstallée ailleurs de manière permanente, afin que les États-Unis puissent prendre le contrôle du territoire et le développer pour d’autres. Les Palestiniens ont rejeté les appels au départ.
Les ministres présents à la réunion de l’OCI ont soutenu une proposition visant à ce qu’un comité administratif remplace le Hamas dans la gouvernance de Gaza. Le comité travaillerait «sous l’égide» de l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée. Israël a rejeté tout rôle de l’Autorité palestinienne à Gaza, mais n’a pas proposé d’alternative pour le régime d’après-guerre.
Les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni ont affirmé dans une déclaration commune qu’ils saluaient l’initiative arabe pour un plan de reconstruction de Gaza, la qualifiant de «voie réaliste». Ils ont ajouté que «le Hamas ne doit plus gouverner Gaza ni constituer une menace pour Israël», et ils soutiennent le rôle central de l’Autorité palestinienne.
Tôt samedi, une frappe israélienne a tué deux Palestiniens dans la ville de Rafah, a déclaré le ministère de la Santé. L’armée israélienne a dit avoir touché plusieurs hommes qui semblaient piloter un drone entré en Israël.
L’offensive militaire israélienne a tué plus de 48 000 Palestiniens à Gaza, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne précise pas combien de morts étaient des militants.
L’attaque du Hamas en octobre 2023 en Israël a tué environ 1200 personnes, principalement des civils, et a pris 251 personnes en otage. La plupart ont été libérées dans le cadre d’accords de cessez-le-feu ou d’autres arrangements.