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Société

Les travailleurs s'installent moins dans les villes à cause des coûts du logement

Les employeurs des villes où les logements sont plus chers sont ensuite obligés d'offrir des salaires plus élevés pour attirer des travailleurs qualifiés.

La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) affirme que les coûts élevés du logement limitent la mobilité de la population au pays. Des grues de construction sont visibles à Toronto le mercredi 5 juillet 2017.
La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) affirme que les coûts élevés du logement limitent la mobilité de la population au pays. Des grues de construction sont visibles à Toronto le mercredi 5 juillet 2017.

Source

La Presse canadienne
La Presse canadienne

La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) affirme que les coûts élevés du logement limitent la mobilité de la population au pays, car les Canadiens trouvent qu'il est trop cher d'acheter ou de louer dans les villes où ils cherchent un emploi.

L'analyse de l'agence fédérale du logement montre qu'une augmentation de 1 % des prix du logement dans une ville de destination entraîne une baisse correspondante de 1 % du nombre de personnes qui s'y installent.

Depuis 1990, le pourcentage de ménages canadiens qui déménagent chaque année, y compris au sein des municipalités, est passé de près de 17,8 % à seulement 10,1 % en 2020.

«Cette tendance reflète de nombreux facteurs, notamment le vieillissement de la population et les changements technologiques, mais les coûts du logement ont aussi un rôle à jouer», a déclaré Aled ab Iorwerth, économiste en chef adjoint de la SCHL, dans un article en ligne.

Il a souligné que l'incapacité de déménager en raison des coûts élevés du logement est ressentie à la fois par les travailleurs actuels et par les nouveaux arrivants sur le marché du travail, ce qui limite le développement des compétences et réduit la croissance économique des grandes villes.

«Lorsqu'ils choisissent l'endroit où ils veulent vivre et travailler, les gens au Canada ne s'attardent pas uniquement à l'augmentation de salaire qu'ils pourraient obtenir. Ils doivent être réalistes par rapport aux coûts du logement s'ils doivent déménager dans un nouvel emplacement», a écrit M. ab Iorwerth.

«Ils pourraient aussi renoncer aux occasions offertes par un nouvel emploi qui améliorerait leurs compétences et leurs connaissances – et donc la productivité du pays – s'ils n'ont pas les moyens de payer leur logement après avoir déménagé», a-t-il ajouté.

Les employeurs des villes où les logements sont plus chers sont ensuite obligés d'offrir des salaires plus élevés pour attirer des travailleurs qualifiés afin de compenser leur coût de la vie, ce qui augmente les dépenses des entreprises et diminue la productivité.

L'analyse indique que Toronto, l'une des deux grandes villes les plus chères du pays pour l'achat d'une nouvelle propriété, pourrait augmenter sa population de 3 % si elle doublait le nombre de mises en chantier de logements au cours de la prochaine décennie.

Selon ce rapport, bien que de nombreuses personnes attribuent le manque d’accessibilité à Toronto et à Vancouver à la croissance de leur population, les données montrent que Calgary et Edmonton sont restées relativement plus abordables malgré une croissance démographique plus rapide au cours des deux dernières décennies, car l’offre de logements a mieux suivi.

«En effet, l'offre accrue de logements permet d'exercer un contrôle sur les prix des habitations par rapport au revenu, ce qui attire les gens», a-t-il écrit. 

«On peut s'adapter à la croissance démographique si l'offre de logements est suffisante. En revanche, si l'offre de logements est insuffisante, l'augmentation du nombre de personnes arrivant dans une ville entraînera une hausse des prix des habitations, ce qui limitera la croissance de la ville», a souligné M. ab Iorwerth.

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La Presse canadienne
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