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En plus des prix du carburant, de la nourriture et du logement qui augmentent, les trajets en taxi des Québécois vont aussi coûter plus cher.
En plus des prix du carburant, de la nourriture et du logement qui augmentent, les trajets en taxi des Québécois vont aussi coûter plus cher.
Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
Les tarifs des taxis vont augmenter au Québec en septembre
La Commission des transports du Québec a annoncé vendredi que les tarifs des taxis augmenteront cette année.
Dans un rapport de 53 pages, la commission détaille l'historique des tarifs de taxi et décrit comment l'augmentation fonctionnera.
Depuis 2018, le prix au point de ramassage est de 3,50 $. En septembre, ce prix sera désormais de 4,10 $, ce qui représente une augmentation d'un peu plus de 17 %.
Le prix du kilomètre sera désormais de 2,05 $, au lieu de 1,75 $, et le prix de la minute sera de 77 cents, au lieu de 65 cents.
Entre 23h et 5 h du matin, ces prix augmentent à 4,70 $ au point de départ, à 2,35 $ le kilomètre et à 89 cents la minute (environ 33 %).
Le président de Taxi Champlain, George Boussios, a déclaré qu'après près de cinq ans à un tarif fixe, il était temps d'augmenter les tarifs.
«Nous sommes dans une mauvaise situation avec l'essence, l'achat d'une voiture, les réparations, l'assurance, l'adhésion à une entreprise ; ce que vous achetez aujourd'hui n'était pas au même prix l'année dernière, déplore-t-il. Nous n'aimons jamais augmenter les tarifs. Si vous demandez à n'importe quel chauffeur, il vous dira : '’nous n'aimons pas ça...'’ Nous n'avons pas le choix.»
M. Boussios ajoute que son entreprise a perdu des véhicules et des travailleurs à temps partiel en raison de l’augmentation du prix de l'essence, qui a fait en sorte que cela ne vaut plus la peine de conduire le week-end ou tard le soir.
Il précise que des chauffeurs refusent maintenant de faire des trajets de 20 minutes, puisque le paiement ne vaut plus le déplacement.
«Vous allez à la pompe à essence tous les jours et vous investissez entre 70 et 80 dollars, vous avez vraiment besoin de travailler quelques heures supplémentaires pour compenser cette dépense, souligne M. Boussios. Si vous êtes au centre-ville et que vous recevez un appel dans l'Est d'Anjou, de nombreux chauffeurs ne prendront pas ce trajet de 20 minutes pour aller chercher ce client parce qu'ils disent : ‘'Je ne trouverai peut-être pas ce client après 20 minutes et, deuxièmement, l'essence que je dépense pour y aller, ça n'en vaut pas la peine.’’»
M. Boussios ajoute que, contrairement à Uber, les taxis ne peuvent à aucun moment instaurer une augmentation des prix et que les compagnies de taxis ont encore du mal à persuader les chauffeurs de ne pas occuper deux emplois - pour la compagnie de taxis et pour Uber.
«Nos chauffeurs ont le droit de travailler pour Uber aussi. Quand j'ai un client à 2h du matin qui veut aller à Laval, et qu'un autre client Uber veut aussi aller à Laval, et c'est 150 $ pour un client Uber et 50 $ pour un client de Champlain, quel client mon chauffeur va-t-il prendre?»
La hausse des prix intervient après des consultations avec les compagnies de taxi en mars.
M. Boussios sait que ses chauffeurs auront peut-être moins de pourboires et que certains seront contrariés par la hausse, mais aussi que les compagnies de taxi doivent s'adapter à l'inflation comme tout le monde.
«Nous sommes la seule chose qui n'a pas augmenté. Comment pouvez-vous nous en vouloir?» dit M. Boussios.