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L’armée de l’air ukrainienne a déclaré avoir abattu plus de deux douzaines de cibles aériennes.
Les forces russes ont lancé une attaque aérienne nocturne contre Kyiv et cinq autres régions d'Ukraine, ont annoncé mercredi des responsables, un jour avant que les dirigeants de certains des plus ardents partisans de l'Ukraine ne discutent de la manière de ralentir l'effort de guerre de Moscou.
L’armée de l’air ukrainienne a déclaré avoir abattu plus de deux douzaines de cibles aériennes, dont des missiles de croisière, un missile balistique Kinzhal et des drones Shahed. Plusieurs personnes ont été blessées, ont indiqué les autorités.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a salué la réponse de l’armée de l’air, affirmant qu’elle pourrait être une «réussite quotidienne» si le pays disposait des outils nécessaires pour repousser avec succès les attaques russes. Il a appelé à plusieurs reprises les partenaires occidentaux de l’Ukraine à fournir davantage de systèmes de défense aérienne, et les États-Unis ont accepté d’envoyer un autre système de missiles Patriot, ont déclaré mardi deux responsables américains.
Les forces de Kyiv, sous-équipées et en infériorité numérique, se battent pour contenir l’armée russe, plus nombreuse, qui tente d’exploiter les vulnérabilités ukrainiennes. L’Ukraine manque de troupes, de munitions et de défense aérienne ces derniers mois alors que les forces du Kremlin tentent de paralyser l’alimentation électrique nationale et de percer la ligne de front dans l’est du pays.
L'Ukraine devra résister aux assauts russes tout au long de l'été, estiment les analystes militaires, et en attendant de former davantage de soldats, construire des fortifications et espérer que l'aide militaire occidentale s'accélère afin qu'en 2025, Kyiv puisse monter sa propre offensive.
Plusieurs événements diplomatiques au cours des prochains jours auront pour objectif d'aider l'Ukraine à repousser l'invasion russe ou de mettre un terme à cette guerre.
Jeudi, le président américain, Joe Biden, et les autres dirigeants du Groupe des sept (G7) se réunissent en Italie pour leur sommet annuel, afin de discuter des moyens d'aider l'Ukraine, notamment de la manière de détourner davantage d'actifs russes gelés vers la défense de Kyiv.
L'administration Biden a annoncé mercredi qu'elle avait élargi les sanctions contre la Russie en ciblant les entreprises qui soutiennent l'effort de guerre de Moscou et en augmentant les peines pour les institutions financières étrangères qui travaillent avec des entités russes sanctionnées.
Les plus de 300 nouvelles sanctions visent en grande partie à dissuader les individus et les entreprises de pays comme la Chine, les Émirats arabes unis et la Turquie d’aider Moscou à contourner les blocages occidentaux pour obtenir des technologies clés.
MM. Biden et Zelensky signeront également jeudi un accord de sécurité bilatéral lorsqu'ils se rencontreront en marge du sommet du G7, a annoncé la Maison-Blanche. Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que cet accord n'engagerait pas les troupes américaines directement dans la défense de l'Ukraine, mais qu'il démontrerait le soutien des États-Unis au peuple ukrainien et servirait de «pont» vers le moment où l'Ukraine serait invitée à rejoindre l'OTAN.
Les membres de l'Alliance atlantique ont déjà indiqué que cette adhésion nécessitera d'abord la fin de la guerre.
Alors que les dirigeants des pays du G7 se réunissent en Italie, les responsables de la Défense des pays membres de l'OTAN se retrouveront jeudi à Bruxelles pour leur réunion mensuelle sur les besoins de sécurité de l’Ukraine. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, sera l'hôte de la rencontre.
Et en fin de semaine, des représentants de près de 90 pays et organisations, dont la moitié d'Europe, devraient assister à un sommet en Suisse visant à tracer la voie vers la paix entre la Russie et l'Ukraine, même si la Russie n'y participera pas.
Les deux parties au plus important conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale se sont tournées vers les nations amies pour les aider à maintenir l’approvisionnement de leurs forces armées. La guerre a coûté des dizaines de milliers de vies des deux côtés, dont plus de 11 000 civils ukrainiens, selon les Nations unies.
Alors que l’Ukraine se tourne vers les pays occidentaux, le président russe Vladimir Poutine s’est tourné vers des pays comme l’Iran et la Corée du Nord pour obtenir de l’aide. Des informations non confirmées suggèrent que M. Poutine pourrait bientôt effectuer une troisième visite au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
Moscou n’a montré aucun signe de relâchement dans la guerre. Le Kremlin a déclaré mercredi que M. Poutine avait rencontré le ministre de la Défense, Andreï Belousov, le chef d’état-major de l’armée, le général Valeri Gerassimov, et les commandants des cinq districts militaires russes. Un compte rendu de la réunion de mardi soir indique que les responsables ont présenté au président «des plans pour poursuivre les hostilités».
Les combats le long de la ligne de front d'u millier de kilomètres se sont concentrés ces derniers mois sur la région partiellement occupée de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, où les forces russes tentent d'atteindre la ville clé de Tchassiv Yar et d'autres centres stratégiques.
Le mois dernier, les forces du Kremlin ont également lancé une offensive dans la région nord-est de Kharkiv, frontalière avec la Russie. M. Poutine a déclaré qu'il souhaitait y établir une zone tampon pour empêcher les attaques transfrontalières ukrainiennes.
L'offensive a éloigné certains combattants ukrainiens de Donetsk. Toutefois, les gains de la Russie ont été progressifs et coûteux. Dans la région de Kharkiv, des unités russes se sont enlisées à Vovchansk, a déclaré mercredi le commandant en chef ukrainien, Oleksandr Syrsky, sur l'application de messagerie Telegram.