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Le premier ministre n'exclut pas le bâillon pour hausser de 30 000 $ le salaire des élus avant le 9 juin.
Les députés de l'Assemblée nationale sont en droit de gagner «le plus d'argent possible» pour leurs enfants, estime François Legault qui n'exclut pas le bâillon pour hausser de 30 000 $ le salaire des élus avant le 9 juin.
Son gouvernement a déposé, le 11 mai dernier, le projet de loi 24 qui ferait passer la rémunération de base des élus de 101 561 $ à 131 766 $. Ce projet de loi est rendu à l'étape de l'adoption du principe.
À la période des questions mardi, le premier ministre a de nouveau défendu la mesure, recommandée par un comité indépendant, en affirmant qu'il fallait recruter en politique les meilleurs candidats, de tous les horizons.
La semaine dernière, il avait argué que le débat sur la rémunération des élus de l'Assemblée nationale traînait depuis trop longtemps, et que son gouvernement à lui faisait preuve de «courage».
«Je pense entre autres à un jeune père de famille qui veut offrir le plus possible à ses enfants. C'est normal qu'on lui offre une rémunération qui est compétitive», a déclaré M. Legault au Salon bleu mardi.
Le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, a aussitôt déclaré qu'il était en désaccord avec le premier ministre: à son avis, «personne ne va en politique pour faire le plus d'argent possible».
QS est d'ailleurs fermement contre le projet de loi, trouvant aberrant que les députés se versent eux-mêmes une augmentation de salaire considérable.
Au moment où le parti demandait à ce que l'étude du projet de loi soit suspendue, M. Legault laissait plutôt entendre qu'il pourrait utiliser une mesure d'exception – le bâillon – pour en accélérer l'adoption.
«On n'est pas rendu là», s'est-il limité à répondre à un journaliste qui lui demandait si un tel scénario était exclu.