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L'augmentation de 30 000 $ par an de la rémunération des députés fait plus que consensus, mais peut-être pas l'unanimité, dans le caucus des élus de la Coalition avenir Québec (CAQ).
L'augmentation de 30 000 $ par an de la rémunération des députés fait plus que consensus, mais peut-être pas l'unanimité, dans le caucus des élus de la Coalition avenir Québec (CAQ).
C'est ce qu'a laissé entendre le député caquiste André Bachand au côté de son chef François Legault vendredi.
Le député de Richmond a été appelé à commenter le projet de loi controversé qui propose une hausse de 30 000 $ du salaire de base des élus, à la veille du congrès de la CAQ qui s'amorce samedi à Sherbrooke.
«Un congrès politique est une fête de famille. [...] C’est un rassemblement où on amène tous les membres qu’ils soient des militants ou des présidents d'association. [...] Pendant cette période, il y a des publics cibles auxquels on s’adresse. Il y a des militants qu’on veut convaincre de rester dans l’organisaiton. Les militants veulent influencer les politiques», a expliqué l'analyste politique Marie-Ève Doyon en entrevue.
Voyez son analyse avec le journaliste Simon Bourassa dans la vidéo qui accompagne ce texte.
En mêlée de presse dans le stationnement d'une ferme de tulipes, M. Bachand a d'abord tenté d'éviter les questions, puis a indiqué que la hausse faisait consensus dans le caucus, ce qui laissait donc entendre que les députés n'étaient pas tous d'accord.
Il a ensuite rectifié en disant qu'il utiliserait un mot plus fort que consensus, en refusant de répondre toutefois à savoir s'il y avait unanimité.
Il n'a pas voulu dire non plus si la demande d'origine d'augmenter le salaire des députés venait du caucus de la CAQ.
Un consensus laissait donc entendre que les députés n'étaient pas tous d'accord et M. Bachand a alors corrigé: «J'irais plus fort que ça encore, je changerais mon qualificatif.»
Mais il n'a pas voulu dire si c'était unanime, même si les journalistes lui ont demandé à quelques reprises.
Il n'a pas voulu dire non plus si la demande d'origine d'augmenter le salaire des députés venait du caucus de la CAQ.
Sa collègue de Saint-François à ses côtés, Geneviève Hébert, a quant à elle été encore plus évasive.
Même si cette hausse fait apparemment plus que consensus dans le caucus du gouvernement, rares sont pourtant les élus caquistes qui veulent la défendre, depuis le dépôt du projet de loi qui la consacre jeudi.
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Le premier ministre répète que c'est un «rattrapage nécessaire» et qu'il a été recommandé dans le rapport d'un comité formé de deux ex-élus, Martin Ouellet et Lise Thériault.
Le député de Beauce-Nord, Luc Provençal, avait quant à lui affirmé jeudi que 30 000 $ par an était une augmentation «raisonnable».
L'opposition officielle libérale appuie le projet de loi, tandis que Québec solidaire (QS) s'y oppose et que le Parti québécois a exprimé son malaise.
Si le projet de loi est adopté, le salaire de base des élus passera de 101 561 $ à 131 766 $. Les députés avec des fonctions supplémentaires verront aussi leur rémunération augmenter.
Par exemple, un ministre a un salaire de 177 732 $, tout comme le chef de l'opposition officielle. Après l'adoption du projet de loi, leur salaire passerait à 230 591 $. Le salaire du premier ministre, quant à lui, passerait de 208 200 $ à 270 120 $.
Lors du congrès annuel de la CAQ, des associations régionales et la commission politique du parti feront également des propositions concernant des enjeux actuels, comme les barages électriques et les transports collectifs.
«Le parti commence à mieux s’organiser. Il commence à avoir un esprit d'équipe, alors les militants vont vouloir démontrer leur solidarité», a ajouté l'analyste politique Marie-Ève Doyon en entrevue.
Avec les informations de Simon Bourassa pour Noovo Info