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Les travailleurs sont depuis longtemps confrontés à la «fatigue» et à l'«épuisement professionnel»,
Les sommes que le Québec a consacrées aux travailleurs privés de la santé ont quadruplé au cours des cinq dernières années, alors qu'il continue de faire face à une pénurie de travailleurs aggravée par la pandémie.
Pour aider à combler les lacunes, le ministère de la Santé et des Services sociaux a été contraint d'embaucher des travailleurs du secteur privé.
En 2017-2018, les dépenses pour les travailleurs de la santé du secteur privé se sont élevées à un peu plus de 200 millions de dollars, selon les chiffres fournis par le ministère de la Santé. Avance rapide jusqu'aux années de pandémie, en 2020-21, il y avait un saut massif à plus de 663 909 408 millions de dollars.
Rien que cette année, les dépenses ont déjà atteint plus de 875 millions de dollars.
PAR LES CHIFFRES
Cet argent sert à payer les médecins, les infirmières et les autres travailleurs qui sont maintenant dans le système privé.
Le plus grand syndicat d'infirmières et d'infirmiers du Québec, la FIQ, a déclaré qu'il s'agissait d'un échec total du gouvernement provincial et qu'il en coûtait énormément aux contribuables.
La présidente du syndicat, Julie Bouchard, a annoncé que le Québec devrait commencer à rendre le système public plus attrayant pour les employés potentiels. Pour ce faire, il faut de meilleures conditions de travail et une réduction de la charge de travail.
Depuis des années, les heures supplémentaires obligatoires sont un effet secondaire courant de la pénurie de main-d'œuvre.
Les travailleurs sont depuis longtemps confrontés à la «fatigue» et à l'«épuisement professionnel», a déclaré M. Bouchard, de sorte qu'ils trouvent souvent du travail dans le secteur privé, où les conditions de travail sont meilleures et les salaires plus élevés.
Mardi, le premier ministre François Legault a été interrogé sur la tendance de la province à se tourner vers le secteur privé pour la prestation des services de santé au Québec. S'exprimant lors de l'annonce d'un nouveau candidat aux élections de l'automne, le premier ministre a indiqué très clairement qu'il souhaite que le Québec mette fin au recours aux agences de travailleurs privés pour combler les lacunes du système de santé.
«Notre objectif est de nous débarrasser des agences privées. Je n'aime pas les agences privées, mais en attendant - à cause de la pénurie - c'est moins pire d'utiliser ces agences», a expliqué M. Legault.
M. Legault admet qu'en raison de la pandémie, certains travailleurs de la santé ont quitté le secteur public et qu'il faut environ trois ans pour former de nouvelles infirmières, de sorte que le problème ne sera pas résolu demain.
Les chiffres fournis par le ministère de la Santé ne comprennent pas l'argent dépensé pour les gardes de sécurité dans les établissements de santé, car le gouvernement confie cette tâche à des entreprises privées.
Cette année, le Québec a dépensé plus de 300 millions de dollars pour la sécurité de ses établissements de santé.