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Économie

Le président de Lion électrique a démissionné

Nicolas Brunet a quitté son poste le 1er décembre dernier. Ce jour-là, le fabricant québécois de véhicules lourds licenciait 400 employés.

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Noovo Info
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Le président de Lion électrique a démissionné pendant que le fabricant québécois d'autobus et de camions électriques, en manque de liquidités, tentait une dernière fois de se maintenir à flot. C'est ce qu'a rapporté Mathieu Dion du média spécialisé Bloomberg, lundi.

Nicolas Brunet a quitté le poste qu'il occupait depuis un peu plus d'un an, selon une déclaration de la société à la Securities and Exchange Commission des États-Unis datée du 1er décembre, a découvert Bloomberg. Le même jour, Lion électrique avait annoncé qu'elle allait licencier environ 400 de ses 700 employés et suspendre les travaux dans une usine située à Joliet, dans l'Illinois.

 

Officiellement, Lion avait jusqu'au 30 novembre pour rembourser se prêteurs. L'entreprise a désormais jusqu'au 16 décembre prochain. Ce délai est également appliqué à un autre prêt de plusieurs millions de dollars. Avec ces liquidités supplémentaires, Lion électrique espère avoir «plus de temps pour continuer à évaluer activement des solutions de rechange éventuelles liées à la restructuration de ses obligations, la vente de l'entreprise ou de certains de ses actifs, des investissements stratégiques et/ou toute autre solution de rechange».

Mach Capital, la branche d'investissement du promoteur immobilier canadien Groupe Mach Inc. aurait entamé des discussions la semaine dernière au sujet d'un plan de sauvetage, mais rien n'a été signalé depuis.

M. Brunet a été nommé président en septembre 2023 avec pour mandat de travailler avec le chef de la direction Marc Bedard sur «tous les aspects stratégiques de l'entreprise, en mettant l'accent sur l'accélération des ventes aux États-Unis et au Canada, et de superviser toutes les opérations commerciales», selon un communiqué de presse publié à l'époque.

La société n'a pas répondu aux demandes de commentaires de Bloomberg.

Lion électrique a 2200 véhicules sur les routes en Amérique du Nord. Le carnet de commandes de l’entreprise en difficulté est actuellement garni d’une demande pour 1590 véhicules, dont 1455 autobus scolaires, pour une valeur approximative de 423 millions $, selon le porte-parole Patrick Gervais.

Le gouvernement Legault a investi des dizaines de millions de dollars pour la pérennité du fabricant de véhicules lourds électriques. En 2023, Investissement Québec, le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction avaient prêté 98 millions $ à Lion Électrique. En mars 2021, Québec et le gouvernement fédéral avaient fait des prêts respectifs de 50 millions $.

Dans un communiqué publié dimanche, l'entreprise a annoncé avoir conclu une entente avec ses prêteurs afin de lui donner un délai supplémentaire pour se trouver des partenaires financiers afin de garantir la survie de l'entreprise. Elle a aussi obtenu un assouplissement. 

 

L’action de Lion électrique a déjà valu près de 35 dollars américains – soit environ 45 dollars canadiens – quelques mois après son entrée à la bourse de New York.

En date du 10 décembre 2024, l'action du constructeur québécois d’autobus et autres véhicules lourds électriques ne valait plus que 0,48 $. L’action de ce qui a déjà été considéré comme un fleuron de l’économie québécoise n’a plus valu plus de 1 $ depuis septembre dernier.

Avec de l'information de Guillaume Théroux et de Lili Mercure pour Noovo Info, ainsi que de La Presse canadienne.

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