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Les travailleurs de plus de 450 titres d’emploi des secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur, notamment, veulent des augmentations de salaire supérieures à l'inflation.
Pour faire face à l’inflation, le Front commun CSN-CSQ-FTQ-APTS, qui représente les travailleurs de plus de 450 titres d'emploi du secteur public, demande au gouvernement Legault une forte hausse salariale pour ses 420 000 membres.
Le Front commun déposait vendredi matin ses revendications salariales en vue du renouvellement des conventions collectives de 2023. Les demandes d'augmentation dépassent le niveau d'inflation.
Si le gouvernement Legault obtempérait, les travailleurs des secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement collégial, notamment, toucheraient individuellement une augmentation de 100$ par semaine ou bien une augmentation équivalente à l’Indice des prix à la consommation (IPC) plus 2%, et ce, pour la première année (2023.) — tout dépendant de ce qui est le plus avantageux pour eux. En suivant ces calculs, l'augmentation salariale pourrait s'élever à 8,5%.
Le Front commun espère ainsi rattraper les écueils financiers de l’année 2022 puisque l’inflation a maintenu une moyenne de 6,5%.
Avec la hausse du coût de la vie, et alors que les réseaux de la santé et de l’éducation sont aux prises avec une pénurie de personnels, la coalition syndicale demande un «enrichissement réel pour les syndiqués». Le front commun espère ainsi améliorer les «conditions de vie» de ses travailleurs, mais également dans l’optique d’attirer plus de main d’œuvre.
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Pour la deuxième année (2024), la coalition syndicale demande une indexation à l’IPC + 3%. Les prévisions des banques à charte pour 2024 indiquent l’IPC à 2,7%, ce qui résulterait en une augmentation de 5,7%.
Pour la troisième année (2025), les syndicats souhaitent une augmentation équivalente à l'IPC plus 4%. Les prévisions économiques et budgétaires du gouvernement du Canada mentionnent que l’IPC devrait se normaliser aux alentours de 2,1% en 2025, donc le résultat risque d’être de 6,1%.
«Nos conditions de travail et nos salaires, ce n'est plus tenable», s'est exclamé François Énault, premier vice-président de la CSN, lors d'une manifestation tenue pour appuyer ce dépôt des demandes syndicales. Faisant référence aux nombreux «mercis» du gouvernement Legault adressés aux travailleurs des services publics, au plus fort de la pandémie de la COVID-19. Le président de la FTQ, Daniel Boyer, a dit que ces «mercis» allaient être «testés» aux tables de négociation. Et c'est là, dit-il, que les travailleurs des services publics sauront si les remerciements étaient «temporaires ou sincères».
Avec les informations de La Presse canadienne et la collaboration de Simon Bourassa de Noovo Info