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Le coût de la sédentarité est comparable au coût de l'obésité, et on décrit l'obésité «comme un fléau très, très important», dit l'auteur de l'étude, le professeur Jean-Philippe Chaput du département de pédiatrie de l'Université d'Ottawa.
La sédentarité des Canadiens engendre des coûts annuels d'au moins 2,2 milliards $, révèle une nouvelle étude qui affirme être la première à effectuer ce calcul.
Ce chiffre représenterait 1,6 % du fardeau économique de la maladie au Canada. Cela comprend des coûts directs, comme ceux imputés au système de santé, et des coûts indirects, comme la productivité perdue à des problèmes de santé.
Les deux maladies chroniques les plus chères attribuables au comportement sédentaire excessif étaient les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2.
«On aime bien notre chaise, l'environnement moderne fait en sorte qu'on aime rester assis, mais il y a des risques pour notre santé physique et notre santé mentale, a dit l'auteur de l'étude, le professeur Jean-Philippe Chaput du département de pédiatrie de l'Université d'Ottawa.
«Le but de cette cette étude, c'est un peu de quantifier tout ça pour que possiblement, dans le futur, que les politiciens écoutent un peu plus, puis qu'on investisse pour trouver des solutions.»
La sédentarité est définie comme une période de huit heures passées en position assise, allongée ou couchée, et ce, même si l'individu fait deux heures de CrossFit en soirée. (En comparaison, un individu est jugé «physiquement inactif» s'il ne fait pas au moins 150 minutes d'activité physique modérée ou vigoureuse chaque semaine.)
La prévalence du comportement sédentaire excessif chez les Canadiens a été mesurée à l’aide d’un accéléromètre porté à la taille par un échantillon représentatif national d’adultes, soit l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé 2018-2019.
La facture des maladies cardiovasculaires attribuables à la sédentarité s'élève à 747,9 millions $ par année, soit 34 % du total. Celle du diabète de type 2 se chiffre à 609,4 millions $, ce qui représente 27,8 % du total. La dépression arrive en troisième place, avec 322,3 millions $ et 14,7 %.
«On ne prétend pas avoir le vrai chiffre, mais c'est pour démontrer qu'il y a des coûts importants», a dit le professeur Chaput.
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Cette étude s'est principalement intéressée aux coûts directs, a-t-il ajouté, et des études réalisées ailleurs dans le monde ont montré que les coûts indirects pouvaient être encore plus élevés.
L'étude démontre que le coût de la sédentarité est comparable au coût de l'obésité, et on décrit l'obésité «comme un fléau très, très important», a souligné le professeur Chaput.
On estime qu'environ 88 % des Canadiens sont sédentaires. Si on réduisait ce pourcentage de dix points, à 78 %, on pourrait réaliser des économies annuelles d'environ 219 millions $, selon les auteurs de l'étude publiée par le Canadian Journal of Public Health.
Ce n'est toutefois pas d'hier que la sédentarité retient l'attention des spécialistes de la santé publique et qu'on cherche les stratégies les plus efficaces pour la combattre.
«Je pense que ça va être difficile de réduire notre temps sédentaire parce qu'il y a beaucoup de forces contre nous qui font en sorte que c'est plus facile de rester assis. Et les gens aiment ça aussi», a dit le professeur Chaput.
Une piste de solution intéressante, croit-il, passe par l'éducation et la sensibilisation dès le niveau scolaire pour donner la chance aux jeunes d'acquérir de saines habitudes de vie très tôt, ce qui est plus simple que de convaincre des adultes de changer leur mode de vie.