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Aucun avion russe n’aurait été endommagé au cours de cet incident, selon le ministère de la Défense.
L'armée russe affirme avoir abattu un drone ukrainien qui s’approchait d’une base aérienne en Russie, lundi, ce qui en fait la deuxième fois que ce site est visé depuis le début du mois.
Le ministère russe de la Défense a indiqué que trois militaires de la base d’Engels, qui abrite des bombardiers qui ont été utilisés pendant l’invasion de l’Ukraine, sont décédés en raison de la chute des débris.
Selon le média russe Baza, quatre personnes auraient été blessées et un incendie se serait déclenché. Dans une vidéo publiée sur Telegram, on pouvait voir des explosions et entendre des sirènes.
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Aucun avion russe n’aurait été endommagé au cours de cet incident, selon le ministère de la Défense. Il n’a pas été possible de confirmer dans l’immédiat si le drone avait été lancé depuis la Russie ou l’Ukraine.
La base d’Engels est située dans la région de Saratov, à plus de 600 kilomètres de la frontière ukrainienne. Le simple fait qu’un drone ukrainien a pu se rendre jusqu'à cet endroit démontre une certaine faiblesse dans la défense aérienne russe.
Comme il a l’habitude de le faire, Kyiv n’a pas confirmé être l’auteur de cette attaque sur la base russe, mais un porte-parole du gouvernement a tout de même affirmé, en entrevue à la télévision, qu’il y a «des conséquences à l’agression russe».
La Russie a été la cible de plusieurs attaques sur son territoire ainsi qu’en Crimée, qu’elle a annexée illégalement en 2014. Ces incidents ont poussé de nombreux blogueurs russes à critiquer sévèrement les méthodes de défense aérienne du pays.
Le gouverneur de la région de Louhansk, Serhiy Haidaï, a indiqué que les troupes russes se sont retirées de leur poste de commandement militaire qui était situé à Kreminna, puisque les forces ukrainiennes s’en approchaient. Cette ville était presque entièrement contrôlée par Moscou.
M. Haidaï a estimé, en entrevue télévisée, que les forces russes encaissent «de lourdes pertes» dans la région et que les «installations médicales sont surchargées par les soldats blessés».
Dans la région voisine de Donetsk, occupée en partie par les Russes, de vigoureux affrontements se poursuivent dans la ville de Bakhmout. La Russie tente depuis des mois de s’emparer de cette ville pour consolider son emprise sur l’est du pays.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a mentionné la semaine dernière que Bakhmout était le point le plus chaud de la ligne de front, qui s’étend sur 1300 kilomètres.
Les secteurs contrôlés par les Ukrainiens dans la région de Kherson ont quant à eux été bombardés 33 fois au cours des 24 dernières heures, selon le gouverneur local. Aucun décès n’a été rapporté.
Dimanche, les forces russes ont attaqué la ville de Kramatorsk, où les troupes ukrainiennes sont rassemblées. Trois missiles ont touché un édifice commercial et endommagé des bâtiments résidentiels.
Samedi, une frappe sur la ville de Kherson, qui a été reprise par l’Ukraine le mois dernier, a fait de nombreux morts et blessés. Le gouverneur Iaroslav Ianouchevytch a souligné que des gens font la file pour aller donner du sang, afin de venir en aide aux blessés.