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Des responsables russes ont accusé jeudi des saboteurs ukrainiens d'avoir attaqué des villages de l'ouest du pays, une accusation que l'Ukraine a démentie et qui, selon elle, serait utilisée par Moscou pour intensifier ses attaques.
Des responsables russes ont accusé jeudi des saboteurs ukrainiens d'avoir attaqué des villages de l'ouest du pays, une accusation que l'Ukraine a démentie et qui, selon elle, serait utilisée par Moscou pour intensifier ses attaques.
Les circonstances exactes de l'incident signalé dans la région de Briansk ne sont pas claires, notamment en ce qui concerne l'objectif stratégique d'une telle attaque.
Si l'incident est confirmé, il s'agirait d'une nouvelle indication, après les attaques de drones du début de la semaine, que Kyiv pourrait intensifier la pression contre Moscou en exposant les faiblesses défensives russes, en mettant le Kremlin dans l'embarras et en semant le malaise parmi les civils russes.
L'annonce elle-même est inquiétante, car elle pourrait être utilisée par les autorités russes pour intensifier leurs attaques en Ukraine en représailles, alors que la guerre entre dans sa deuxième année.
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Le conseiller présidentiel ukrainien Mykhailo Podolyak a qualifié les rapports russes de «provocation délibérée classique».
La Russie «veut effrayer son peuple pour justifier l'attaque d'un autre pays (et) la pauvreté croissante après un an de guerre», a-t-il lancé sur Twitter, en suggérant que l'attaque était l'œuvre de partisans russes.
Au milieu de rapports initiaux contradictoires, le Service fédéral de sécurité de Russie a déclaré que les combats avec l'unité de sabotage avaient lieu dans la région de Briansk.
Le Service fédéral de sécurité a été cité par l'agence de presse russe Tass comme ayant déclaré que «des activités visant à éliminer les nationalistes ukrainiens armés qui ont violé la frontière de l'État» étaient en cours.
Tass, citant les forces de l'ordre russes, a indiqué précédemment que les saboteurs retenaient jusqu'à six personnes en otage. Le gouverneur local a déclaré que le groupe avait tiré sur un véhicule à cet endroit, tuant un homme et blessant un enfant de 10 ans.
Mardi, des drones lancés par l'Ukraine, selon le Kremlin, ont pénétré profondément à l'intérieur du territoire russe, dont un qui s'est approché à moins de 100 kilomètres de Moscou.
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L'incursion apparente de jeudi était également embarrassante pour le président russe Vladimir Poutine, quelques jours après qu'il ait ordonné au Service fédéral de sécurité de renforcer les contrôles à la frontière russe avec l'Ukraine.
Tass a rapporté, citant un responsable de la sécurité anonyme, que deux villages de la région de Briansk ― Sushany et Lyubechane ― étaient attaqués par «plusieurs dizaines de combattants armés».
Alexander Bogomaz, le gouverneur de la région de Briansk, qui jouxte l'Ukraine, a annoncé que le groupe avait tiré sur un véhicule à Lyubechane, tuant un homme et blessant un enfant. Il a également déclaré qu'un drone ukrainien a frappé une maison dans le Sushany, l'incendiant.
Jeudi, en Ukraine, trois personnes ont été tuées et six autres blessées lorsqu'un missile russe a frappé un immeuble d'habitation de cinq étages dans une ville du sud-est du pays.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que plusieurs étages de l'immeuble avaient été détruits lors de la frappe, qui s'est produite alors qu'il faisait encore nuit.
Le service d'urgence de l'État a ajouté dans une déclaration en ligne qu'il avait sauvé 11 personnes jusqu'à présent.
Depuis des mois, l'artillerie, les drones et les missiles russes pilonnent les zones tenues par les Ukrainiens dans le sud et l'est du pays. Moscou nie viser des cibles civiles, mais ses bombardements aveugles ont provoqué de vastes destructions dans les centres urbains.
La guerre s'est largement ralentie pour devenir une impasse pendant les mois d'hiver.
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M. Zelenskyy a déclaré que la Russie «veut transformer chaque jour de notre peuple en un jour de terreur». Il a ajouté : «Mais le mal ne régnera pas sur notre terre».
Pendant ce temps, une bataille féroce se poursuit pour le contrôle de Bakhmout, un bastion clé de l'est dont les responsables ukrainiens disent qu'ils pourraient se retirer stratégiquement.
L'état-major ukrainien a indiqué que les forces russes «continuent d'avancer et de prendre d'assaut la ville», mais les troupes de Kyiv ont repoussé certaines des attaques sur la ville en ruines. Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de la région de Donetsk, a indiqué qu'une personne avait été blessée à Bakhmout jeudi matin.
Bakhmout fait partie des villes et villages de la région de Donetsk qui ont été bombardés par les Russes, selon le rapport de l'état-major général.
La prise de la ville ne donnerait pas seulement aux forces russes un gain rare sur le champ de bataille après des mois de revers, mais elle pourrait rompre les lignes d'approvisionnement de l'Ukraine et permettre aux forces du Kremlin de se diriger vers d'autres bastions ukrainiens à Donetsk.