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La vice-présidente américaine Kamala Harris martèle que les coupables devront «faire face à la justice».
Les États-Unis ont établi officiellement que la Russie a commis des crimes contre l’humanité en Ukraine, a confirmé la vice-présidente américaine Kamala Harris, qui martèle que les coupables devront «faire face à la justice».
S’exprimant lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, en Allemagne, Mme Harris a soutenu que la communauté internationale a intérêt, tant moralement que stratégiquement, à ne pas laisser ces crimes passer sous silence.
Elle a rappelé que d’autres régimes autoritaires pourraient vouloir profiter de certaines situations si les règles internationales ne sont pas clairement définies et appliquées.
«Les troupes russes ont mené une attaque systématique à grand déploiement contre une population, commettant des meurtres, de la torture, des viols et des expulsions», a noté Mme Harris. Elle a aussi parlé de «méthodes s’apparentant à des exécutions pour des meurtres, des raclées et des électrocutions».
«Les autorités russes ont forcé des centaines de milliers de personnes à déménager, tant en Ukraine qu’en Russie, dont des enfants. Ils ont été cruels en séparant des enfants de leur famille», a dénoncé la vice-présidente.
En mars dernier, l’administration du président Joe Biden a officiellement déterminé que les forces russes avaient commis des crimes de guerre en Ukraine. Elle avait indiqué à ce moment qu’elle avait l’intention de poursuivre les responsables devant la justice.
Le fait d’établir qu’il y a eu des crimes contre l’humanité va encore plus loin, puisque cela implique que ces actes sont commis de façon systématique.
En tant qu’ancienne procureure et cheffe du département de la Justice de la Californie, Mme Harris a mentionné qu’elle sait pertinemment qu’il est très important «de ramasser des preuves et de les présenter devant un tribunal».
«Dans le cas des gestes commis par la Russie en Ukraine, nous avons regardé les preuves et nous connaissons les exigences légales. Ça ne fait aucun doute: ce sont des crimes contre l’humanité», a-t-elle laissé tomber.
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Dans un communiqué, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a précisé que les États-Unis «réservent les crimes contre l’humanité pour les actes les plus barbares».
Cette nouvelle détermination souligne «l'étendue stupéfiante» des souffrances infligées aux civils ukrainiens et «reflète le profond engagement des États-Unis à tenir les membres des forces russes responsables de leurs atrocités», selon M. Blinken.
Devant les responsables de la sécurité et de la défense du monde entier, Mme Harris a martelé: «Soyons tous d'accord, au nom de toutes les victimes, connues et inconnues, justice doit être rendue.»
«Aucune nation n'est en sécurité dans un monde où un pays peut violer la souveraineté et l'intégrité territoriale d'un autre pays, où des crimes contre l'humanité sont commis en toute impunité et où un pays aux ambitions impérialistes peut agir sans contrôle », a ajouté Mme Harris.
Si le président russe Vladimir Poutine parvient à s'attaquer aux règles et aux normes internationales sans conséquence, «d'autres nations pourraient avoir envie de faire comme lui», a-t-elle affirmé.
Il n’y avait pas de responsable russe présent sur le parquet lorsque Mme Harris a fait son discours, puisque les organisateurs de la conférence ont décidé de ne pas les inviter cette année.