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Politique

Conciliation dans le secteur public: le Front commun voit «un momentum»

Le front commun du secteur public estime qu'«un momentum s'installe» enfin dans la négociation, grâce à l'intervention d'un conciliateur.

Reportage vidéo :
Lia Lévesque
Texte :
Lia Lévesque / La Presse canadienne

Le front commun du secteur public estime qu'«un momentum s'installe» enfin dans la négociation, grâce à l'intervention d'un conciliateur. 

Lors d'une rencontre avec la presse, mercredi matin devant un cégep touché par la grève à Montréal, les quatre dirigeants syndicaux de la CSQ, de la CSN, de l'APTS et de la FTQ ont fait le point sur la négociation et la grève, en cette deuxième de trois journées de grève du front commun de 420 000 membres.

Des milliers de membres du Front commun étaient dans les rues, mercredi, dans plusieurs villes au Québec.

«On a fait le choix d'être dans la rue aujourd'hui. Il ne fait pas beau, mais nous sommes là quand même», a lancé Éric Gingras, président de la CSQ aux manifestants et aux médias présents.

Il y a quelques jours, le front commun a demandé l'intervention d'un conciliateur. Celui-ci a déjà rencontré l'équipe de négociation du front commun lundi dernier. Il était encore au travail mardi, avec l'aide d'un second conciliateur, a révélé le vice-président de la CSN François Enault.

Et les discussions devaient reprendre mercredi après-midi et jeudi à Québec, a-t-il ajouté.

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«Ce qu'on voulait, c'est qu'on ait une rigueur, qu'on ait du mouvement à la table de négociation. Et ce qu'on entend depuis hier - il n'y a rien de réglé, là - mais minimalement, il y a un momentum qui s'installe. Les conciliateurs font la job qu'on voulait, à savoir que le gouvernement puisse s'asseoir et nous donner des réponses à ce qu'on attend depuis des mois», a résumé M. Enault.

«Ça va lentement mais sûrement», a ajouté en anglais Magali Picard, présidente de la FTQ, à ses côtés.

Pourtant, Québec et le front commun ne s'entendent même pas sur la teneur du mandat du conciliateur. La loi qui encadre la négociation dans le secteur public prévoit l'intervention d'un médiateur, et ce, avant même l'obtention du droit de grève. Des médiateurs se sont déjà penchés sur la négociation, et ils avaient rendu leurs rapports, en concluant qu'ils ne pouvaient faire de recommandation tant les parties étaient éloignées.

Québec soutient que la question des salaires doit être exclue du mandat du conciliateur en vertu de cette loi, ainsi que le régime de retraite. Mais le front commun soutient que le conciliateur n'est pas restreint comme un médiateur, selon cette loi, et qu'il peut tenter de favoriser un rapprochement entre les parties également sur ces questions.

Et après les trois jours?

Par ailleurs, le front commun n'est pas prêt, en cette deuxième journée de grève d'une séquence de trois, à annoncer ce qu'il fera par la suite. Cela pourra être encore une autre séquence de quelques jours de grève ou bien la grève illimitée, puisque le mandat de grève est ainsi libellé, a indiqué Mme Picard.

Malgré tout, une grève illimitée n'est toujours pas écartée. Et les syndicats veulent laisser la place à la négociation.

«Faut que les gens sachent qu'on exerce nos moyens de pression de façon responsable alors on ne va pas directement à une grève générale illimitée. On donne la chance aux négociations», a expliqué Robert Comeau, président de l'APTS.

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Les quatre organisations syndicales membres du front commun feront le point dimanche, après les journées de grève de mardi, mercredi et jeudi, et décideront alors seulement de la suite des choses.

«Pour l'instant, il n'y en a pas de scénario. On attend de voir ce qui se passe à la table de négociation. On est sérieux; on veut un contrat de travail. On met tout ce qu'il faut sur la table pour avoir une entente», a lancé Mme Picard.

Avec les informations d'Étienne Fortin-Gauthier pour Noovo Info

Reportage vidéo :
Lia Lévesque
Texte :
Lia Lévesque / La Presse canadienne