L’incident est survenu dans la nuit de samedi à dimanche. Vers 11h30, une quinzaine d’infirmières ont reçu une consigne indiquant que personne ne pouvait quitter les lieux tant qu’elles n’auraient pas trouvé quelqu’un pour combler le quart de nuit.
Leur syndicat juge cette situation tout simplement inacceptable. «Elles font déjà énormément de temps supplémentaire obligatoire […] Je ne comprends plus et les infirmières [non plus] Elles ne veulent plus que ça arrive, cette situation», mentionne la présidente du Syndicat des professionnelles en soin de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Patricia Mailhot.
Mme Mailhot ajoute que ses membres sont carrément épuisées. «J’en ai encore vu pleurer la semaine passée. De rester 20 personnes pour un besoin, pour savoir qui on va obliger, c’est rendu inacceptable comme situation», poursuit-elle.
Du côté du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec (MCQ), on explique que cette mesure n’est utilisée qu’en dernier recours et que celle-ci est inscrite dans la convention collective. Mais du côté du syndicat, on rétorque que le manque à combler était déjà connu depuis le 28 février et qu’il ne s’agit pas d’un événement isolé.
«On nous avait promis que ça ne se reproduirait plus. Malheureusement, c’est encore vu. Honnêtement, je n’ai jamais vu ça dans d’autres hôpitaux ni dans d’autres villes», déplore Mme Mailhot.
La directrice des soins infirmiers au CIUSSS-MCQ, Élise Leclerc, mentionne que l’établissement a utilisé cette mesure en dernier recours. «Notre responsabilité première, c’est d’assurer des soins de qualité et de sécurité aux [contribuables] qui sont couchés dans nos lits et se doivent d’avoir des services sécuritaires», insiste-t-elle.
Le syndicat dit ne pas encore avoir discuté avec le CIUSSS, mais entend le faire dans les prochains jours.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.