Début du contenu principal.
Le premier ministre Trudeau a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie en réponse à l'invasion en Ukraine.
Le Canada impose de nouvelles sanctions économiques à l’encontre de la Russie et promet que les demandes d’immigration d’Ukrainiens seront traitées en priorité.
Pour toutes les nouvelles sur la guerre en Ukraine, cliquez ici
C’est ce qu’a annoncé le premier ministre Justin Trudeau en point de presse, jeudi après-midi.
«(Les nouvelles) sanctions ont une grande portée. Elles vont entraîner de grands coûts aux élites russes ayant des liens de complicité et elles vont limiter la capacité du président Poutine à continuer de financer cette invasion injustifiée», a-t-il déclaré.
Il a précisé que cette deuxième série de mesures économiques contre Moscou ciblera 58 individus et entités. M. Trudeau a ajouté que les ministres russes de la Justice et des Finances seraient aussi visés.
Tous les permis d’exportation de la Russie sont également annulés et aucun nouveau permis ne sera délivré jusqu’à nouvel ordre, a également annoncé M. Trudeau.
«L’attaque de la Russie contre l’Ukraine est aussi une attaque contre la démocratie, la loi internationale et la liberté», a martelé le premier ministre.
« La Russie viole la souveraineté de l’Ukraine. Gens de l’ #Ukraine, vous n’êtes pas seuls.» - @JustinTrudeau
— Sabrina Rivet (@SabrinaRivet) February 24, 2022
De nouvelles sanctions envers la Russie annoncées : annulation des permis d’exportation de la Russie, contre des organisations russes. #NoovoInfo
photo: @CPAC_TV pic.twitter.com/1aW3cg2OTW
Il a aussi souligné qu’une ligne d’urgence est en place pour aider les résidents permanents et citoyens canadiens à fuir la zone de conflit. Les demandes d’immigration d’Ukrainiens seront par ailleurs traitées en priorité, a dit M. Trudeau.
Plus tôt jeudi, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a convoqué l’ambassadeur de la Russie au Canada pour le semoncer après l’invasion de l’Ukraine par son pays. Parallèlement, le premier ministre Justin Trudeau s’apprête à faire le point sur la situation en Ukraine.
Le bureau de la ministre a déclaré à La Presse canadienne que l’ambassadeur Oleg V. Stepanov a rencontré Mme Joly au siège d’Affaires mondiales Canada, où elle a condamné «dans les termes les plus forts possibles l’attaque flagrante de la Russie contre l’Ukraine». La ministre Joly a déclaré à M. Stepanov que la Russie avait violé la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de l’Ukraine.
Le premier ministre Justin Trudeau participait, dès 9 h, à une réunion avec les dirigeants des pays du G7, selon son agenda public.
Le Canada a annoncé en après-midi qu’il suspend les activités de son ambassade et de son consulat en Ukraine. Le personnel diplomatique a été déplacé en Pologne où il est en sécurité.
«Les services consulaires demeurent disponibles pour les Canadiens en Ukraine. S’il y a une augmentation de la demande d’assistance consulaire, nous sommes prêts. Notre personnel à Ottawa et dans les principales villes européennes est prêt à intervenir en cas de besoin», a indiqué la ministre Joly dans un communiqué.
Les Canadiens sont priés d’éviter tout voyage en Ukraine et ceux qui s’y trouvent doivent s’abriter, à moins de pouvoir quitter le pays en toute sécurité, a-t-elle ajouté.
Quelques heures avant l’annonce d’Ottawa, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a appelé à des sanctions immédiates «les plus sévères imaginables» pour arrêter les violences menées par le président Vladimir Poutine.
«Il faut étouffer l’économie russe carrément, sans cela, il ne reculera pas. Il faut le faire au point où son amitié toute récente et probablement éphémère avec la Chine ne suffira pas à compenser parce que sur une base purement militaire, il n’y a jamais d’avenir», a déclaré M. Blanchet, de passage à Québec pour rencontrer le maire Bruno Marchand.
Selon le chef bloquiste, il faut d’abord sortir les Russes de l’Ukraine avant d’envisager d’accueillir des réfugiés ukrainiens au Canada.
Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a plutôt invité Ottawa à tout faire en son possible pour accueillir ceux qui tentent de fuir la zone de conflit.
«On doit éviter ce qui s’est passé avec l’Afghanistan où les gens ont essayé de partir du pays, mais ils n’ont pas eu les moyens d’arriver parce que le système était trop compliqué. On doit avoir un système simple pour accueillir les gens qui veulent quitter (l’Ukraine) en ce moment terrible», a-t-il dit au cours d’un point de presse.
De leur côté, les conservateurs ont diffusé une déclaration écrite de leur cheffe intérimaire, Candice Bergen, qui condamne «l’agression méprisable» menée par Vladimir Poutine.
«Les autocrates comme Poutine doivent être et seront jugés sévèrement. Les conservateurs sont prêts à défendre l’ordre international fondé sur des règles contre ces graves violations du droit international», a ajouté Mme Bergen.
Les réactions ne sont pas seulement venues de la part des partis d’opposition aux Communes.
L’ambassadeur canadien aux Nations unies, Bob Rae, a également qualifié les récentes actions de Moscou de «crime de guerre grotesque».
Le Canada compte une importante diaspora ukrainienne et plusieurs personnes sont inquiètes pour leurs proches dans leur pays d’origine.
L’ancien premier ministre du Canada Stephen Harper a lui aussi publié un message sur Twitter. Il a d’abord écrit qu’il priait pour le peuple de l’Ukraine et a rappelé que le conflit était prévisible, car la guerre du président Poutine en Ukraine a débuté en 2014.
- Avec des informations de Frédéric Lacroix-Couture