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Jean-François Robillard, 46 ans, détaille dans le document de cour – dont Noovo Info a obtenu une copie – les gestes inappropriés dont il dit avoir été victime depuis sa rencontre avec le comédien et animateur dans les environs de 2001.
Jasmin Roy, réputé pour sa lutte contre l’intimidation et son travail pour la promotion de la diversité et de l’inclusion, fait l’objet d’une poursuite de 500 000 $ intentée par un homme qui l’accuse d’agression sexuelle et de diffamation.
Jean-François Robillard, 46 ans, détaille dans le document de cour – dont Noovo Info a obtenu une copie – les gestes inappropriés dont il dit avoir été victime depuis sa rencontre avec le comédien et animateur dans les environs de 2001, dans un bar de Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue.
M. Robillard allègue que M. Roy lui a sucé l’oreille, puis a ouvert de force la porte d’une cabine des toilettes où se trouvait le plaignant avant de se masturber et d'éjaculer sur ce dernier.
Dans les années qui ont suivi, M. Robillard dit avoir vécu de l’anxiété. Il a dénoncé cette présumée agression sexuelle en 2020 à l’aide d’une publication sur les réseaux sociaux. M. Roy avait alors mis M. Robillard en demeure, à la suite de quoi ce dernier a retiré sa publication, par peur de représailles.
M. Robillard a ensuite déposé une plainte pour agression sexuelle à la police. Le document de cour stipule que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et une enquêteuse auraient cherché à rencontrer M. Roy en 2021 et qu’un témoin s’est désisté. Il n’y aurait donc pas eu davantage de procédures.
Est apparue par la suite une nouvelle publication de M. Robillard sur les réseaux sociaux – une publication qui a également été retirée.
Jasmin Roy a voulu intenter des démarches judiciaires contre M. Robillard, qu'il assure ne pas connaître, dans une poursuite en diffamation sans que son nom de ne soit divulgué. Sa demande lui a été refusée par la Cour suprême. Qu’à cela ne tienne, le comédien a décidé d’entreprendre quand même une action en diffamation contre le plaignant, a-t-il été annoncé vendredi. Les administratrices de «Dis son nom» – Delphine Bergeron, Emmy Guilbault et leur avocate Virginie Dufresne-Lemire –, ainsi qu’Eli San, sont également des cibles de cette poursuite.
«Mon client nie catégoriquement les allégations reprochées puisqu’il affirme ne pas connaître Jean-François Robillard», a déclaré son avocate, Me Josée Therrien, dans un communiqué relayé aux médias. «Mon client a confiance que les faits seront rétablis juridiquement dans une salle de cour, et non sur la place publique.»
Dans le communiqué, M. Roy indique que «c’est justement pour éviter une telle médiatisation que j’avais demandé que mon nom demeure anonyme pour poursuivre en diffamation».
M. Roy blâme M. Robillard pour l’apparition du nom de l'artiste sur la liste des présumés abuseurs du site «Dis son nom» en mai 2021. Selon lui, les actions de M. Robillard nuisent à sa réputation et à celle de sa fondation, la Fondation Jasmin Roy, qui «a le mandat de sensibiliser, d’éduquer, de soutenir et de contribuer à la recherche de solutions durables aux problèmes de violence, de discrimination et d’intimidation dans tous les milieux de vie», d’après l’information inscrite sur son site web.
Avec de l'information d'Audrey Bonaque pour Noovo Info.