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«On n'est pas là pour juger les gouvernements.»
«On n'est pas là pour juger les gouvernements», a affirmé jeudi le premier ministre François Legault, tout en imputant la responsabilité du conflit Israël-Hamas aux deux parties.
Attaqué sur son refus de reporter l'ouverture d'un Bureau du Québec à Tel-Aviv alors que le conflit fait rage dans la bande de Gaza, le gouvernement caquiste soutient qu'il ne s'agit pas d'une prise de position dans le conflit.
«On est là pour le peuple et on est là pour faire des échanges commerciaux», a répondu M. Legault en Chambre.
«Maintenant, je pense qu'il y a un peu de responsabilité des deux côtés, de la façon que ça a commencé, oui oui», a-t-il ajouté sur les origines du conflit en cours.
Le chef caquiste a suggéré qu'on ne peut pas ouvrir et fermer les représentations du Québec à l'étranger au gré des désaccords avec un ou l'autre gouvernement.
Le gouvernement caquiste a fait savoir mercredi que le chef de poste de la représentation diplomatique du Québec s'installera à Tel-Aviv cet été et les partis d'opposition demandent à la Coalition avenir Québec (CAQ) de faire marche arrière.
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La ministre des Relations internationales, Martine Biron, avait pourtant elle-même laissé entendre l'an dernier qu'elle allait attendre le retour de la paix avant que le Bureau du Québec ne devienne pleinement fonctionnel.
«La politique du Québec, ça ne peut pas être 'business as usual'», a fait valoir le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois.
«Raffermir nos liens commerciaux dans un tel contexte, c'est immoral, est-ce que le premier ministre va renoncer à son Bureau?»
En commission parlementaire mercredi matin, Mme Biron a justifié l'installation du chef de poste à Tel-Aviv.
Elle a indiqué que «les choses se sont placées» et que «l'économie a repris», selon elle. Mais ce n'est pas l'avis de la députée Ruba Ghazal, de QS.
«C'est quoi, sa définition d'une accalmie?» a-t-elle demandé.
«Aujourd'hui, on est rendus à 35 000 morts et 77 blessés en Palestine, 1200 morts en Israël, des hôpitaux bombardés, une fosse commune exhumée, une spirale de violence qui est en train d'embraser toute la région du Moyen-Orient», a-t-elle affirmé au Salon bleu.
Rappelons que le gouvernement caquiste est empêtré dans un imbroglio depuis l'annonce en août de l'ouverture d'un Bureau du Québec à Tel-Aviv, juste avant les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre.
L'ouverture officielle a dû être retardée au 18 septembre, par la suite le chef de poste est entré en fonction mais travaillait à partir de Montréal, puis il a effectué une mission d'un mois en février-mars, alors que Mme Biron affirmait pourtant qu'il remplissait son mandat à partir de Montréal.