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Technologie

Intelligence artificielle: grand succès pour un vin français créé par ChatGPT

Du choix du cépage à l’embouteillage, en passant par la macération, le pressurage, l’assemblage, le type de barils utilisés et le marketing, incluant le type de bouteilles et le nom du produit, toutes les décisions ont été prises par ChatGPT.

L'intelligence artificielle s'invite dans les vignobles. «The end.», créé par le vignoble Aubert et Mathieu en collaboratoion avec ChatGPT.
L'intelligence artificielle s'invite dans les vignobles. «The end.», créé par le vignoble Aubert et Mathieu en collaboratoion avec ChatGPT.

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Noovo Info

Quand on pense à l’intelligence artificielle (IA), des images de manufactures, de robots et d’écrans remplis de données nous viennent spontanément en tête. Mais les applications de l’IA sont infinies et touchent même des activités ancestrales comme… la viticulture.

En conférence au Festival international de l’IA, Anthony Aubert et Jean-Charles Mathieu, copropriétaires du vignoble français Aubert et Mathieu, ont expliqué comment ils avaient mis au point un vin grâce à l’agent conversationnel ChatGPT.

Du choix du cépage à l’embouteillage, en passant par la macération, le pressurage, l’assemblage, le type de barils utilisés et le marketing, incluant le type de bouteilles et le nom du produit, toutes les décisions ont été prises par ChatGPT à chaque étape de l’élaboration du vin.

« C’est un milieu plutôt conventionnel, dit M. Mathieu pour expliquer les raisons derrière la décision d’utiliser l’IA pour faire un vin. Et partout dans le monde, les ventes de vin sont en chute. On s’est demandé comment l’intelligence artificielle pouvait nous aider… et on s’est rendu compte qu’elle pouvait nous aider à prendre de meilleures décisions ».

Anthony Aubert et Jean-Charles Mathieu, copropriétaires du vignoble français Aubert et Mathieu.
Anthony Aubert et Jean-Charles Mathieu, copropriétaires du vignoble français Aubert et Mathieu.

Double fonctions

Les deux jeunes vignerons de la région du Languedoc Roussillon se sont dit « impressionnés par les capacités imaginatives » de ChatGPT. Le robot conversationnel a principalement occupé deux « fonctions », souligne M. Mathieu, soient celles d’assistant à la production et de conseiller à la distribution.

Résultat ? Un vin rouge composé de Grenache noir et de Syrah décrit comme « un témoignage de l'harmonie entre la tradition viticole et l'innovation technologique ». Quelque 600 bouteilles ont été produites et elles se sont presque toutes envolées.

« C’est un super succès ! précise Anthony Aubert. Aujourd’hui, nous utilisons l’intelligence artificielle sur diverses applications dans notre entreprise. »

Trop cher

Sur deux aspects, ChatGPT a fait des suggestions aux vignerons que ceux-ci ont décliné. D’abord en ce qui concerne le nom. Le robot conversationnel a suggéré le nom « Le clos du chat » (comme dans ChatGPT) mais cela n’a pas été retenu.

« On a plutôt appelé notre vin ‘The End’ soit ‘La Fin’, lance Jean-Charles Mathieu. Ça se veut sarcastique bien sûr… »

L’autre point contesté par les copropriétaires du domaine viticole Aubert & Mathieu : le prix. ChatGPT a proposé un prix de détail de 50 euros (73$ CAN) mais cela semblait démesuré par rapport à la moyenne des prix des produits de la petite maison, explique M. Aubert.

« On a plutôt fixé le prix à 30 euros », dit-il, ce qui équivaut à 44$ CAN.

Il indique qu’il s’agit du vin le plus onéreux parmi leurs produits.

Synergie vin et IA

Tout au long de leur présentation, devant une assistance attentive et médusée, les deux entrepreneurs ont insisté sur le fait que bien peu de gens de leur domaine utilisent, pour le moment, l’intelligence artificielle – ce qui est une erreur, selon eux.

« L’intelligence artificielle peut servir à bien des applications et des fonctions dans le secteur de la viticulture, note M. Mathieu, pas seulement à la prévisibilité de la météo ou à déterminer les moments des récoltes. Ça va bien plus loin que ça ! »

Son collègue Anthony Aubert en rajoute.

« On peut garder certaines traditions ancestrales et respecter l’art du vin tout en repoussant les frontières, dit-il. Beaucoup de vignerons ont encore peur de l’intelligence artificielle mais on pense que grâce à elle, on peut faire de meilleurs vins, à meilleurs coûts. »

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Noovo Info