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«Moi, je suis un Canadien québécois, un Français, Canadien français, un Américain du nord français, un francophone québécois canadien, un Québécois d'expression canadienne-française, française.»
La loi 96, la création d’un ministère de la Langue française, la gestion de l’immigration, le retour de Bernard Drainville en politique, lui pour qui la souveraineté fut un cheval de bataille lors de son précédent séjour à l’Assemblée nationale: pas de doute, la question du nationalisme est de retour parmi les sujets chauds de l’actualité politique québécoise.
Le thème n’a pas manqué d’attiser les échanges de la période des questions au Salon bleu, vendredi.
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Joël Arseneau, député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, a justement incarné l’une des icônes culturelles québécoises pour se moquer des manœuvres du gouvernement de François Legault pour faire valoir l’identité québécoise sur la scène canadienne : Elvis Gratton.
Le membre du Parti québécois (PQ) a soulevé l’hilarité dans son camp à l’Assemblée nationale en citant un passage de ce personnage cinématographique après que le premier ministre ait avancé que la réélection de son homologue Doug Ford allait avoir une influence positive sur les pouvoirs provinciaux en matière d’immigration, notamment.
«Moi, je suis un Canadien québécois, un Français, Canadien français, un Américain du nord français, un francophone québécois canadien, un Québécois d'expression canadienne-française, française. On est des Canadiens américains francophones d'Amérique du Nord…» a lu Joël Arseneau, avant de se faire interrompre par le président de l’Assemblée nationale, François Paradis.
Ce faisant, Joël Arseneau a voulu mettre en lumière le manque de clarté dans la position caquiste en matière de nationalisme, tandis que celle du PQ défend la quête pour l’indépendance.
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«Le Parti québécois peut bien se moquer en utilisant des citations d'Elvis Gratton, […] la majorité des Québécois ne sont pas derrière le projet de la souveraineté, ils sont derrière la CAQ, ils sont derrière un Québec plus fort, un Québec qui défend ses valeurs, qui défend sa langue, a rétorqué M. Legault. Je n'en reviens pas que le PQ ait voté contre le projet de loi n° 96, je n'en reviens pas. Je n'en reviens pas. [Le] PQ a été au pouvoir, ils n'ont rien fait pour nos valeurs, rien fait pour notre langue. Nous, on fait avancer la nation québécoise à l'intérieur du Canada puis on va continuer de le faire.»
Avant le laïus du député Arseneau, le premier ministre avait tenté de mettre au clair les «objectifs» de la Coalition Avenir Québec (CAQ) au pouvoir. Selon François Legault, les «gains» de l’identité québécoise ne passent pas par un référendum sur la souveraineté, mais bien par la «[défense] de la langue française» et des «valeurs [du Québec] à l’intérieur du Canada».
Pour Joël Arseneau, «les caquistes ont fait leur choix: accepter le fédéralisme, accepter le refus» en ce qui a trait aux pouvoirs en immigration, en culture, en santé ou encore en environnement.
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