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L’incendie meurtrier survenu dans le Vieux-Montréal le 16 mars dernier fait désormais l'objet d'une enquête criminelle, a confirmé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) lundi.
L’incendie meurtrier survenu dans le Vieux-Montréal le 16 mars dernier fait désormais l'objet d'une enquête criminelle, a confirmé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) lundi.
«Suivant plusieurs éléments d'analyse, le module des incendies criminels et explosifs du SPVM est en mesure de confirmer que la cause accidentelle est maintenant écartée», a expliqué l’inspecteur David Shane lors d'un point de presse.
Les enquêteurs ont par ailleurs identifié une zone où a débuté l'incendie et des traces d'accélérant ont été trouvées. Cet élément, combiné à la structure patrimoniale de l'édifice de la place d'Youville, explique «la vitesse de la propagation du brasier», a ajouté M. Shane.
Le SPVM n'a toutefois pas voulu divulguer quel type d'accélérant avait été utilisé et où il avait été placé.
Voyez les explications de Jean-François Poudrier dans la vidéo accompagnant l'article.
L’enquête relève désormais de la Division des crimes majeurs du SPVM et du module des incendies criminels et explosifs.
Des accusations de meurtre pourraient être déposées si le ou les responsables de l’incendie venaient à être arrêtés.
«Le volet accidentel est mis de côté. Dans le volet criminel, il y a toutes sortes d'infractions possibles qui peuvent avoir été commises et tout est ouvert à ce moment», a dit M. Shane.
En raison de l'enquête en cours, le SPVM ne dévoilera aucun autre détail sur celle-ci. «L'enquête du Coroner est suspendue jusqu'à la fin de l'enquête criminelle et/ou de l'éventuel processus judiciaire s'il y a lieu», a précisé l'inspecteur Shane.
Sept personnes ont perdu la vie lors du drame alors que neuf autres ont été blessées. Au total, 22 personnes se trouvaient à l'intérieur du bâtiment au moment de l'incendie.
Les familles des victimes ont été informées de ce développement majeur dans la journée de lundi.
Plusieurs victimes de l'incendie résidaient dans des Airbnb illégaux. L'incendie a mené Québec à modifier les règles entourant les locations de courte durée dans la province.
Des inspecteurs de la Ville de Montréal avaient par ailleurs signalé de nombreuses infractions au code de prévention des incendies lors de visites de la bâtisse patrimoniale des années avant la tragédie.
Le SPVM n’écarte d’ailleurs pas la possibilité que des accusations pour négligence criminelle soient portées.
M. Shane a soulevé que l'enquête et les analyses avaient été particulièrement compliquées. «L’investigation de la scène en tant que telle a été très difficile pour tous les intervenants, non seulement du point de vue humain, mais aussi du côté physique», a-t-il mentionné.
Le SPVM demande d'ailleurs l’aide du public pour faire progresser l’enquête, soulignant qu’aucun élément était «trop petit» pour faire des avancées.
Avec de l'information d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info.