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Société

Grève dans le secteur public: situation différente chez les fonctionnaires

Le premier ministre du Québec, François Legault, regarde Sonia Lebel, ministre responsable de l'Administration gouvernementale, prendre la parole lors d'une conférence de presse à la suite d'une rencontre avec des dirigeants syndicaux à Montréal, le dimanche 2 mai 2021.
Le premier ministre du Québec, François Legault, regarde Sonia Lebel, ministre responsable de l'Administration gouvernementale, prendre la parole lors d'une conférence de presse à la suite d'une rencontre avec des dirigeants syndicaux à Montréal, le dimanche 2 mai 2021.
Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne

L'idée de solliciter un mandat de grève n'en est pas au même point dans les deux grands syndicats de fonctionnaires du Québec. 

Si le front commun du secteur public, qui est formé de la CSQ, de la CSN, de l'APTS et de la FTQ, va solliciter un mandat de grève générale et illimitée auprès de ses 420 000 membres, jusqu'à la mi-octobre, la situation n'est pas aussi tranchée au SFPQ et au SPGQ.

Le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) est tout de même assez avancé dans son processus, a indiqué en entrevue mardi Annie Morin, première vice-présidente du grand syndicat indépendant de professionnels.

Le SPGQ doit consulter ses membres pour obtenir un mandat de moyens de pression lors d'assemblées qui se tiendront les semaines des 16 et 23 octobre. Ce mandat n'est cependant pas encore défini pour l'instant.

Le SPGQ compte environ 25 000 membres directement concernés par cette négociation.

Le syndicat de professionnels avait demandé la médiation. Comme dans le cas des syndicats du front commun, le rapport conclut à la même incapacité de s'entendre des parties dans les délais impartis. Le SPGQ y voit un `constat d'échec' de la médiation dans son cas.

Et le SFPQ

Le SFPQ est moins avancé dans son processus. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec n'a pas encore demandé la médiation. Or, celle-ci dure plusieurs semaines et elle constitue une sorte de `passage obligé' avant d'obtenir le droit de grève.

Les moyens de pression lourds comme la grève, le cas échéant, ne seraient envisageables qu'à compter de janvier 2024, a avancé Christian Daigle, président général du SFPQ.

«Pas bientôt. Peut-être, éventuellement. Parce que les fonctionnaires, nous, on a signé (la dernière convention) seulement à la fin septembre 2022. Donc, notre processus de négociation est tout nouveau. On a déposé nos demandes à la fin mars 2023. Donc, les séances de négociation, on en a eu un peu plus d'une douzaine, ça se poursuit. Mais on n'est pas rendu au même endroit que les autres organisations syndicales qui, elles, avaient déjà signé depuis deux ans, quasiment, quand on a signé», a expliqué M. Daigle.

Le SFPQ compte environ 30 000 membres directement concernés par cette négociation, soit 26 000 dans la fonction publique, qui travaillent comme employés de bureau et techniciens, et 4000 chez les ouvriers.

Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne