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La rentrée parlementaire automnale ne s’annonce pas très reposante pour François Legault et les caquistes qui devront jongler avec de nombreux dossiers dont les issues pourraient secouer le gouvernement.
Logement, coût de la vie, négos dans le secteur public… La rentrée parlementaire automnale ne s’annonce pas particulièrement reposante pour François Legault et les caquistes, qui devront jongler avec de nombreux dossiers dont les issues pourraient secouer leur gouvernement.
Noovo Info a dressé le portrait d'enjeux importants à surveiller lors du retour officiel des élus à l’Assemblée nationale le 12 septembre.
S’il a mis un certain temps avant de reconnaitre que le Québec était en train de s’embourber dans une crise du logement, M. Legault a finalement reconnu la problématique et son gouvernement travaillerait actuellement à y répondre.
Dans une entrevue accordée à La Presse, le ministre des Finances, Eric Girard, a souligné que des mesures «ciblées» ont été élaborées en ce qui concerne cet enjeu. On peut s’attendre à ce que la mise à jour économique automnale inclue des solutions au «défi» de l’accessibilité des logements abordables, mais aussi pour la classe moyenne.
Notons que cette mise à jour économique prévoit aussi une nouvelle approche aux problèmes d’itinérance et d’adaptation aux changements climatiques.
Voyez le reportage complet de Simon Bourassa dans la vidéo.
En outre, sous le feu des critiques de la part des oppositions, M. Legault a récemment défendu le bilan de son gouvernement pour répondre à la hausse du coût de la vie, soulignant qu’il travaille «depuis cinq ans à remettre de l’argent dans le porte-feuille des Québécois».
Par contre, la grande majorité des citoyens ne doit pas s'attendre à ce que Québec envoie de nouveau une aide ponctuelle sous forme de chèque. Si le premier ministre soutient qu'il «continuera» à aider les Québécois à faire face à l'inflation, il n'est pas tout à fait clair sur la forme que prendra le futur coup de pouce.
Chose certaine, le Parti québécois (PQ), le Parti libéral (PLQ) et Québec solidaire (QS) talonneront de près le gouvernement Legault sur la question de l’inflation dès le début des travaux parlementaires.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, est engagé dans une véritable course contre la montre pour faire adopter d’ici la fin de l’année son volumineux projet de loi 15 qui vise une réforme du réseau.
L’exercice s’annonce ardu puisque le PL-15 comporte 1200 articles, répartis sur 308 pages, qui doivent être analysés et débattus par les parlementaires.
Les oppositions ont assuré leur bonne collaboration afin de travailler à améliorer le projet de loi. On a toutefois évoqué d’importantes réserves quant à la capacité d’analyser et d’adopter tous les articles avant la fin de l’automne.
Le ministre Dubé a déjà laissé planer le spectre d’une adoption sous bâillon, ce qui pourrait rendre l'affaire plutôt épineuse.
La pression continue de monter dans le secteur public et parapublic, alors que les négociations dans le cadre du renouvellement des conventions collectives piétinent. Des assemblées générales de nombreux syndicats se tiendront dans les prochaines semaines afin de sonder les membres sur d’éventuels mandats de grève.
Le front commun (l’APTS, la CSQ, la CSN et la FTQ) compte au moins 420 000 membres.
La FIQ, qui représente 80 000 travailleurs de la santé, qui ne fait pas partie du front commun intersyndical, a aussi accentué ses moyens de pression devant l'impasse dans les négociations avec Québec. Idem pour la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) qui se retrouvent dans la même situation.
Bref, la présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel a du pain sur la planche pour dénouer le noeud promptement afin d'éviter un automne «trop chaud» pour le gouvernement.
À combien s'élèvera le montant que le gouvernement Legault couvrira pour les dépassements de coût pour le projet de Tramway à Québec ? Quelle est «capacité de payer des Québécois» pour le REM de l'est? Que se passe-t-il avec le troisième lien?
Voici des questionnements qui retiendront l'attention cet automne au Salon bleu et qui exigeront sans doute des interventions de la ministre des Transports Geneviève Guilbault.
Dans le cas du Tramway, il est déjà convenu par le maire Marchand et le premier ministre Legault que la facture initiale de 3,6 milliards $ sera dépassée. Québec est prêt à éponger «une partie» de la somme liée au dépassement de l’addition finale, qui est toujours attendue.
François Legault n’a pas dissimulé sa stupéfaction lorsqu’il a appris ce qu’il en couterait afin de mettre en service le REM de l'est (récemment rebaptisé Projet structurant de l'Est) dont le tracé serait complètement souterrain. «Les Québécois n'ont définitivement pas la capacité de payer 36 milliards $ pour un tel projet», avait lancé à l'époque le chef du gouvernement qui exige que les coûts soient largement réduits.
Le mystère plane encore sur le mythique projet de 3e lien et il n’est pas impossible que le dossier revienne hanter le gouvernement.
Dans une récente déclaration, la ministre Guilbault a souligné qu’il n’y avait toujours pas d’échéancier précis pour le mode de transport collectif qui doit relier Québec et Lévis.
La course est lancée dans la circonscription de Jean-Talon et l'aboutissement de celle-ci le 2 octobre prochain pourrait servir d'avertissement pour les troupes de la Coalition avenir Québec (CAQ) et le premier ministre Legault.
L'abandon du projet routier du troisième lien dans la région de Québec a provoqué du mécontentement et certains électeurs pourraient de se tourner vers l'urne pour faire passer leur message.
Au moment d'écrire ces lignes, les récents sondages suggèrent que cette élection sera un duel entre la CAQ et le PQ. Ils placeraient QS bon troisième et le PLQ en quatrième position.
Le siège de Jean-Talon est libre depuis le départ de la caquiste Joëlle Boutin en juillet dernier.
Du côté du PLQ, qui occupe la position d'opposition officielle, la question entourant le ou la futur(e) chef(fe) est déjà largement discutée. Tout porte à croire que le sujet restera d'actualité jusqu'à ce qu'une nouvelle personne s'installe à la tête de la formation.
Au PQ, on doit manifestement espérer que les sondages favorables se matérialisent lors du vote prévu en octobre prochain dans Jean-Talon. Une victoire péquiste signifierait l'arrivée d'un quatrième député au Salon bleu.
Du côté des solidaires, les 12 députés travailleront sûrement à cristalliser leur image d'«opposition réelle» à la CAQ. On sait d'ores et déjà que QS fera des sujets des changements climatiques et de l'inflation leur fer de lance dès la reprise des hostilités au Salon bleu.
Notons qu’une élection se tiendra en novembre prochain afin de remplacer Manon Massé, qui a décidé en juin dernier de laisser sa place de coporte-parole de la formation.