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Trois primes viendront en effet à échéance le 30 mars, dont une prime de 3,5 % pour l'ensemble des professionnelles en soins. Cette prime avait été obtenue lors de la dernière négociation des conventions collectives.
Les infirmières du Québec verront leur revenu diminuer dans deux semaines, si rien ne change d'ici là.
Trois primes viendront en effet à échéance le 30 mars, dont une prime de 3,5 % pour l'ensemble des professionnelles en soins. Cette prime avait été obtenue lors de la dernière négociation des conventions collectives.
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Deux autres primes, une de soir de 4 % et une de nuit de 2,5 %, pour celles qui travaillent à temps complet dans les centres 24/7, viendront également à échéance à la même date.
Ces primes ne seront pas maintenues comme le sont les salaires, lorsque la convention collective viendra à échéance le 31 mars.
Elles prendront fin. «Juste la prime de 3,5 %, c'est peut-être autour de 5000 $ par année par professionnelle en soins», tout dépendant de l'échelon auquel elle se trouve, a précisé en entrevue jeudi la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), Julie Bouchard.
«C'est une prime qui était très intéressante. Elle touchait l'entièreté des professionnelles en soins, donc infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques. Et c'était selon les journées de travail effectuées», insiste la dirigeante syndicale.
Elle dit craindre les répercussions de cette diminution de revenu, alors que Québec cherche justement à maintenir les infirmières dans le réseau public, voire à y faire revenir celles du privé.
Qui plus est, Québec affirme justement que ce sont les quarts de soir et de nuit qui sont particulièrement difficiles à combler.
«Ce qui risque d'arriver, c'est peut-être de voir un vacuum, justement, des professionnelles en soins qui, au lieu de demeurer sur des postes avec des quarts défavorables, voudront plutôt aller vers des postes de jour. Ça risque de créer un trou encore beaucoup plus important qu'actuellement», a avancé Mme Bouchard.
La présidente de la FIQ trouve «inconcevable qu'on ait besoin d'avoir ces discussions» avec le gouvernement du Québec, en pleine pénurie d'infirmières, alors que celles-ci quittent encore le réseau public pour le privé, où elles obtiennent de meilleures conditions de travail.
«C'est vraiment pas le moment d'aller jouer dans cette rémunération-là. Déjà que le travail est extrêmement difficile... C'est comme un désaveu envers les professionnelles en soins», a conclu Mme Bouchard.
Contacté, le cabinet du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, nous a référés au Conseil du trésor.
À son tour, le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, n'a pas nié les informations. Il a fait savoir que «ce sont des primes négociées et discutées avec les syndicats».
«Comme nous sommes en négociation, nous ne commenterons pas davantage», a ajouté le cabinet de la ministre.