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Politique

Fiasco SAAQclic: au tour d'Éric Duhaime de réclamer la récusation de Denis Gallant

Denis Gallant «n'a plus l'apparence d'indépendance nécessaire pour présider l’enquête», juge Éric Duhaime.

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, lors d'une conférence de presse à Québec, le 4 décembre 2024.
Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, lors d'une conférence de presse à Québec, le 4 décembre 2024.
Caroline Plante
Caroline Plante / La Presse canadienne

Le chef conservateur Éric Duhaime emboîte le pas au Parti libéral du Québec (PLQ), à Québec solidaire (QS) et au Parti québécois (PQ) pour réclamer la récusation du juge Denis Gallant.

M. Gallant a été nommé par le gouvernement pour diriger la commission d'enquête publique censée faire toute la lumière sur le virage numérique raté de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).

Depuis, les trois partis d'opposition représentés à l'Assemblée nationale jettent le doute sur son impartialité en raison de ses liens avec la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.

D'autres liens de proximité entre certains acteurs de la commission d'enquête et le gouvernement Legault ou la SAAQ ont également émergé dans les médias au cours des derniers jours.

Mardi, M. Duhaime a joint sa voix à celles des autres partis. En conférence de presse à Québec, il a dit estimer que Denis Gallant «n'a plus l'apparence d'indépendance nécessaire pour présider l'enquête».

Signe que la pression monte, la récusation du juge Gallant est désormais exigée par quatre partis politiques qui, ensemble, représentent près de 60 % des électeurs québécois.

«Le gouvernement (...) donne la perception qu'il a "packté" la commission pour avoir les résultats qu'il souhaitait, a soutenu M. Duhaime. On ne pourra pas avoir la même confiance qu'on devrait avoir dans le rapport.»

Selon le chef conservateur, «il ne reste qu'une seule option: que tous les acteurs de la commission dont le profil présente une apparence de conflit d'intérêts se récusent immédiatement, y compris le juge Gallant».

Depuis le début, M. Gallant refuse de se récuser, préférant mettre en place plusieurs pare-feu afin de rassurer les Québécois quant à l'intégrité de sa commission.

Il a notamment promis qu'une «muraille de Chine» serait érigée entre certaines personnes durant les travaux pour éviter les conflits d'intérêts. Toutefois, c'est trop peu, trop tard, a martelé mardi Éric Duhaime.

«Aujourd'hui, juste parce qu'ils ont été pris les culottes à terre, ils essaient de dire: "On va essayer de patcher, on va essayer de faire de quoi", mais il est trop tard. Vous n'avez déjà plus la crédibilité pour occuper ces fonctions.»

Le fiasco SAAQclic a engendré des dépassements de coûts de 500 millions $, a trouvé la vérificatrice générale.

La semaine dernière, le gouvernement Legault a refusé la tenue d'une enquête parlementaire. Par ailleurs, l'Autorité des marchés publics a ordonné à la SAAQ de suspendre ses contrats liés à SAAQclic pour 30 jours.

Caroline Plante
Caroline Plante / La Presse canadienne