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Le chef du BQ réitère dans ses brèves missives qu'il croit que la mise en place de la fameuse enquête «publique et indépendante» est une «nécessité» et que le commissaire devrait être «nommé avec l’aval de la Chambre des communes».
Les partis d'oppositions fédéraux doivent davantage se concerter afin de pousser le premier ministre Justin Trudeau à déclencher la commission d'enquête qu'ils réclament sur l'ingérence étrangère dans les élections fédérales, croit le Bloc québécois.
Dans des lettres transmises mardi aux chefs du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, et du Parti vert du Canada, Elizabeth May, le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, les invite à une rencontre commune pour discuter de la question.
«Je sais que vous partagez mes inquiétudes quant à la nécessité de protéger le processus électoral canadien des intrusions du régime chinois, et de veiller à rebâtir la confiance des Québécois et des Canadiens à l’endroit des institutions démocratiques», écrit-il.
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M. Blanchet réitère dans ses brèves missives, toutes identiques, qu'il croit que la mise en place de la fameuse enquête «publique et indépendante» est une «nécessité» et que le commissaire devrait être «nommé avec l’aval de la Chambre des communes».
Après avoir refusé mordicus pendant des semaines l'idée même d'une enquête publique, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé au début du mois qu'il s'en remettra à la décision d'un «éminent Canadien» qu'il nommera au poste flambant neuf de «rapporteur spécial indépendant» pour décider si, oui ou non, une telle avenue doit être empruntée.
Mais le choix de l'ancien gouverneur général David Johnston comme rapporteur n'a reçu l'appui que des néo-démocrates. Les conservateurs et les bloquistes mettent en doute son intégrité, M. Johnston ayant notamment été qualifié par le premier ministre d'«ami de la famille», ce que ce dernier qualifie d'«attaques partisanes horribles».
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De toute manière, le Parti conservateur du Canada et le Bloc québécois considèrent que le travail de M. Johnston est presque inutile et ne veulent pas attendre son potentiel feu vert puisque les élus de l'opposition, qui forment une majorité aux Communes, réclament la tenue d'une enquête.
Le gouvernement Trudeau dément être resté impassible devant les tentatives d'ingérence étrangère. Depuis des semaines, ses représentants rappellent qu'ils ont mis sur pied un comité d'experts chargé d'examiner les menaces durant les campagnes électorales.
Les libéraux soulignent aussi avoir créé le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR), qui est composé de députés de tous les partis et de sénateurs qui possèdent tous une habilitation de sécurité de niveau «Très secret». Travaillant à huis clos seulement, ils peuvent donc prendre connaissance d'informations sensibles.