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International

En dépit des menaces de Trump, «on se devait d'agir» à la frontière, affirme Marc Miller

On utilise désormais 60 nouveaux drones afin de surveiller plus étroitement la plus longue frontière terrestre au monde.

Reportage vidéo :
Texte :
/ Noovo Info

Bien que le rehaussement de la sécurité à la frontière avec les États-Unis ne semble pas avoir fait changer d'avis le président élu Donald Trump d'imposer des tarifs douaniers, le gouvernement fédéral estime que les mesures prises dans les dernières semaines ont été faites avant tout dans l'intérêt national du Canada. 

«On se devait d’agir», a lancé le ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, mercredi à l’occasion d’une mise à jour sur le renforcement de dispositifs de sécurité de la frontière annoncés en décembre dernier.

«C’était dans notre intérêt d’avoir une saine gestion de notre frontière.»
-Marc Miller, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada

M. Miller estime que les récents efforts mis à la frontière n’ont pas été effectués en vain.

La révision de certains visas a permis de baisser de 89% les traversées illégales de la frontière américaine par des ressortissants étrangers au Canada entre juin et décembre 2024. 

Également présent, le ministre fédéral de la Sécurité publique, David McGuinty, a souligné l’importance de rétablir les faits soulignant que les quantités de fentanyls saisies à la frontière du nord sont bien moindres que celles évoquées par Donald Trump.

M. McGuinty veut démontrer au futur gouvernement de Donald Trump que le Canada gère adéquatement sa frontière. «Nous avons l’espoir que l’administration rentrante comprendra que nous sommes très sérieux quand il s’agit de gérer notre frontière», a-t-il soutenu en conférence de presse mercredi.

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Parmi les mesures mises en place depuis décembre dernier, le gouvernement fédéral a mis fin aux allers-retours des ressortissants étrangers qui quittent le Canada pendant une courte période pour revenir et avoir accès aux services consulaires.

On utilise désormais 60 nouveaux drones afin de surveiller plus étroitement la plus longue frontière terrestre au monde. Des tours de surveillances seront bientôt installées et de nouvelles technologies comme des rayons X sont utilisés pour détecter des substances chimiques.

Notons que plus d’hélicoptères survoleront désormais la frontière.

Le ministre McGuinty a également annoncé mercredi que le Canada organiserait bientôt sa toute première opération de «précontrôle frontalier» à Cannon Corners, dans l'État de New York, au sud du Québec.

En vertu de cette initiative, des agents des services frontaliers canadiens travailleront dans une installation partagée à ce point d'entrée adjacent à celui de Covey Hill, en Montérégie.

L’urgence de renforcer la frontière survient dans un contexte de menace du président élu Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur toutes les importations canadiennes si le Canada ne s’attaque pas à la perception selon laquelle les migrants et le fentanyl affluent aux États-Unis en provenance du Nord.

Le gouvernement fédéral promet de dépenser 1,3 milliard $ sur six ans pour renforcer la sécurité aux frontières. Les premiers ministres des provinces et des territoires doivent rencontrer mercredi leur homologue fédéral Justin Trudeau et des membres de son cabinet à Ottawa pour en discuter.

Avec des informations de la Presse canadienne

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