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Une enquête démontre que les jeunes étaient exposés à des conditions de vie inadéquates.
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) demande au ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, en collaboration avec la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie-Est de s'assurer que les unités Mirage, ou toute autre unité présentant les mêmes caractéristiques «ne soient plus utilisées comme unités de débordement».
Au terme d'une enquête amorcée en 2022, la CDPDJ affirme avoir des raisons de croire que les droits des adolescents hébergés dans les unités de débordement Mirage depuis 2021 ont été lésés par le ministre responsable des Services sociaux.
«L'enquête démontre notamment que les jeunes étaient exposés à des conditions de vie inadéquates marquées par une proximité excessive, une absence d'intimité et des aménagements déficients.»
Cette enquête a été déclenchée après que des médias aient dévoilé que certaines unités de débordements étaient confrontées à un enjeu de surpopulation et que des enfants étaient hébergés dans des pièces sans fenêtres ou encore dans des chambres séparées à l'aide d'un rideau ou d'un panneau. Des jeunes étaient également nourris de repas congelés ou de repas instantanés en raison de l'absence de cuisine dans les unités.
Les périodes d'hébergement de ces jeunes varient de quelques jours à quelques semaines, d'après la CDPDJ.
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La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse souligne que le CISSS de la Montérégie-Est a depuis entrepris des démarches pour stabiliser les services. Toutefois, la CDPDJ constate que devant une demande accrue et devant une absence de réponse aux demandes de financement pour la création de 107 nouvelles places d'hébergement, la DPJ pourrait être contrainte de réutiliser ces types d'hébergement.
En ce sens, la CDPDJ recommande aussi au ministre responsable des Services sociaux «de prendre les moyens pour mettre les mesures nécessaires en place afin d'assurer que, lorsque des problématiques reliées aux ressources sont portées à connaissance du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) par une DPJ, qu'une évaluation des impacts potentiels sur les droits des enfants soit exécutée afin d'assurer le respect des droits».
«Les conditions d'hébergement des jeunes doivent respecter leur bien-être et leur besoin d'intimité, et non être dictées par des manques de ressources ou des solutions temporaires inadéquates. La Commission fera les suivis nécessaires pour déterminer l'état actuel de la situation et s'assurer que les jeunes soient dans un environnement adéquat », a déclaré Suzanne Arpin, vice-présidente de la Commission, responsable du mandat jeunesse.