Début du contenu principal.
La Ville de Chibougamau se trouve pour l'instant à «une bonne distance» du feu 334 et 379.
Malgré les conditions météorologiques qui compliquent le travail des pompiers, les résidents de Chibougamau n'ont pas à être évacués pour l'instant, a annoncé la mairesse de la municipalité, dimanche après-midi.
La Ville de Chibougamau se trouve pour l'instant à «une bonne distance» du feu 334 et 379, a expliqué la mairesse, Manon Cyr, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la municipalité.
Des «lignes de déclenchement» ont été établies en collaboration avec la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). Si les feux atteignaient ces localisations situées à plus de dix kilomètres de Chibougamau, la ville de 7300 habitants aurait de sept à dix heures pour évacuer les lieux. Pour l'instant, les feux en sont encore loin.
«On sait que les gens de la SOPFEU font tout en leur possible pour faire les travaux qu'ils ont à faire, mais la fumée et les conditions météorologiques n'aident pas actuellement, a affirmé Mme Cyr. On est chanceux, les vents sont moins virulents qu'on l'aurait pensé.»
De la pluie est attendue dans les prochains jours, mais la qualité de l'air demeure préoccupante dans la municipalité. La mairesse a rappelé l'importance de fermer les fenêtres de son domicile et de fermer son échangeur d'air.
«Est-ce qu'on peut dormir tranquille? Oui, mais restons vigilant, restons prudents», a résumé la mairesse, précisant qu'elle va croire à la venue de la pluie que lorsqu'elle l'aura vue.
Tous les résidents de Chibougamau avaient dû évacuer d'urgence en soirée le 6 juin, avant de pouvoir commencer à rentrer chez eux près d'une semaine plus tard, le 12 juin. La population avait été invitée à se rendre vers Roberval, à environ trois heures de route en voiture.
Chibougamau ne serait pas la première ville du Québec à être confrontée à une deuxième évacuation. À Lebel-sur-Quévillon, en Jamésie, une nouvelle évacuation complète s'est déroulée jeudi soir et était toujours en vigueur dimanche matin.
Dans les deux cas, le retour de la pluie est attendu de pied ferme.
Le feu 344 qui menace Lebel-sur-Quévillon était stable dimanche matin, a affirmé le conseiller municipal Denis Lemoyne, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la municipalité.
«Pour les feux 256 et 314, qui sont plus au nord, les feux ont progressé un peu vers le sud. Un support aérien a été demandé, et des équipes au sol avec de la machinerie sont sur le terrain «, a déclaré M. Lemoyne. Il a aussi demandé à la population de venir prêter main-forte au centre d'hébergement de Val-d'Or, où il manque actuellement de bénévoles.
Les ménages qui sont forcés d'évacuer une deuxième fois ont droit de demander une nouvelle indemnisation de 1500 $ offerte par le gouvernement du Québec.
Les avions-citernes et les hélicoptères de la SOPFEU sont cloués au sol dimanche, en raison de l'importante quantité de fumée qui réduit leur visibilité. Le secteur de Radisson, au Nord-du-Québec, était le seul ou des opérations aériennes pouvaient être effectuées dimanche matin.
«Ça fait quelques jours qu'à cause de la fumée, nos opérations aériennes sont plus difficiles. Ça ne veut pas dire qu'on n'arrive pas à faire quelques missions chaque jour, mais pour le moment, c'est très réduit comme capacité de voler à cause de la fumée», a expliqué Stéphane Caron, coordonnateur à la prévention et aux communications à la SOPFEU.
La pluie annoncée dans les prochains jours pourrait contribuer à contenir certains feux, et permettre aux équipes de reprendre leur travail aérien.
Plusieurs facteurs expliquent la quantité importante de fumée générée par les feux actuellement.
«La dernière semaine qu'on a traversée a été très difficile. Ça fait plus d'une semaine qu'il n'y a pas eu de pluie, les températures sont très élevées, et les humidités relatives sont basses. Ça génère énormément d'activité sur les brasiers», a affirmé M. Caron. La superficie importante des feux y est aussi pour quelque chose.
Dans l'ensemble de la province,81 incendies étaient toujours en activité dimanche matin, en plus de 33 autres en zone nordique, selon les données fournies par la SOPFEU sur son site internet.
La SOPFEU indiquait dimanche combattre 43 feux prioritaires. Parmi les feux actifs dans la province, 25 ne sont pas contrôlés.
Les régions de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord, du Nord-du-Québec et du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont toujours celles qui préoccupent le plus les autorités, selon une mise à jour publiée dimanche matin sur le site web du ministère de la Sécurité publique.
Les indices d'inflammabilité variaient toujours de « très élevé» à «extrême» dans plusieurs régions du Québec dimanche matin, a aussi indiqué la Sécurité publique.
En plus de celles à Lebel-sur-Quévillon, des évacuations sont aussi en cours dans certains secteurs de Senneterre et Val-d'Or, en Abitibi-Témiscamingue, ainsi que de Mistissini et de la localité de Valcanton, dans le Nord-du-Québec.
Dans sa mise à jour, la Ville de La Sarre a fait savoir que dès 17 h ce soir, les citoyens de Valcanton pourront réintégrer leur domicile. On indiquait qu'un incendie situé juste de l'autre côté de la frontière avec l'Ontario a traversé au Québec hier au nord du feu 281.
«L'incendie 281 était déjà très actif dans le secteur nord-ouest, à proximité de la frontière ontarienne. Hier, quatre avions-citernes ont fait une mission en matinée et une autre mission a pu être réalisée en fin de journée afin de limiter la progression vers Val-Paradis», a fait savoir la Ville de La Sarre sur sa page Facebook.
Les vents de samedi qui serait plutôt en direction est devraient diriger ces incendies vers l'Ontario.
Par ailleurs, plus de 430 personnes vulnérables de la communauté d'Obedjiwan, en Mauricie, ont aussi été évacuées par mesure préventive.
La situation était stable dimanche à Senneterre, et de nouvelles évacuations n'ont pas été annoncées. La mairesse, Nathalie Ann Pelchat, a toutefois demandé à la population d'être prudente sur les routes, puisque des accidents impliquant des animaux ont été rapportés dans la région.