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Son jumeau, Garnet, a quant à lui été grièvement blessé lors de l'intervention policière.
À Salluit, dans le Nord-du-Québec, des manifestations en lien avec ce drame ont lieu depuis lundi.
«J'étais sous le choc, dévastée, en colère et blessée de voir ça. C'est un traumatisme! Il y a tellement de jeunes qui ont vu ça sur les réseaux sociaux comme Tik Tok et Facebook», a lancé Janice Parsons Gordon, présidente du Conseil des jeunes du Nunavik, visiblement ébranlée.
Selon nos informations, un appel pour conduite avec les facultés affaiblies aurait conduit les policiers sur place.
Une partie de l’intervention policière a été filmée par des témoins. On voit un policier projeté à l’extérieur de la maison où se trouvait Joshua Papigatuk.
Les deux frères auraient été en état d’ébriété, mais n’auraient pas eu d’arme en leur possession. Les policiers auraient également utilisé un pistolet à impulsion électrique.
«Ça aurait dû être géré d'une autre façon. On n’aurait pas dû utiliser d'arme à feu. Les policiers ont d'autres équipements», poursuit Mme Gordon.
Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a déclenché une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de cette intervention policière ayant tourné au drame. Cinq enquêteurs devraient se rendre sur place pour rencontrer la famille des victimes et des témoins.
Le Service de police du Nunavik et le bureau du ministre Ian Lafrenière, responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits, ont refusé notre demande d'entrevue en raison de l’enquête du BEI.
«Ce ne sont que des images partielles. (…) On n’a pas pu voir la menace qui pouvait être perçue par les policiers. Les gens doivent comprendre que lorsque les policiers utilisent l’arme à feu, on est rendu à la puissance d’arrêt en vertu du modèle national d’emploi de la force», explique André Gélinas, sergent détective à la retraite et ancien instructeur de tir au Service de police de la Ville de Montréal.
L’artiste Inuk Béatrice Deer, une proche de la famille de Garnet Papigatuk, qui a dû être transporté à Montréal pour être soignée, demande l’aide de la population pour soutenir la famille endeuillée.
«C’est vraiment difficile. C’est une bonne famille avec beaucoup d’amour. (…) C’est la force excessive et pas nécessaire qui a de graves, graves, graves, conséquences», illustre-t-elle. En fin d’après-midi mardi, près de 20 000 $ avaient déjà été amassés.