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Les Ukrainiens ne sont pas les seuls à être confrontés à ce problème.
Des réfugiés ukrainiens peuvent être surqualifiés pour les emplois qu'ils occupent au Canada.
Des experts soutiennent que les nouveaux arrivants ont de la difficulté à se trouver des emplois intéressants parce qu'ils manque d'expérience sur le marché du travail canadien ou parce qu'ils ont obtenu leur diplôme à l'étranger.
Viacheslav Samsonenko en est un bon exemple. Cet ingénieur doit se contenter d'occuper un emploi d'estimateur pour une entreprise de construction de la Colombie-Britannique.
Son cas n'est pas unique.
«Cela se résume [pour plusieurs employeurs] au manque d'expérience canadienne», dit Darrel Pinto, directeur à l'emploi de l'organisme à but non lucratif Jumpstart Refugee Talent.
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Les nouveaux arrivants ont souvent l'impression d'être écartés des occasions intéressantes, ajoute-t-il. Le manque de compétences générales et l'intégration culturelle figurent parmi les principaux obstacles quand il s'agit d'engager des immigrants.
L'équivalence des titres universitaires est un autre obstacle que les employeurs doivent mieux comprendre.
M. Pinto déplore que les employeurs refusent de reconnaître que certaines universités étrangères «sont fort supérieures à celles des universités canadiennes».
«Plusieurs nouveaux arrivants me disent que les États-Unis sont de loin plus ouverts et plus accueillants que le marché du travail canadien», souligne-t-il.
Les Ukrainiens ne sont pas les seuls à être confrontés à ce problème. Un rapport publié cette semaine par la Banque Royale du Canada indiquait que même si les immigrants au Canada étaient plus instruits et plus jeunes que la main-d'œuvre locale, ils étaient `beaucoup plus susceptibles' d'occuper des emplois moins exigeants en termes de formation.
M. Pinto estime que l'expérience des Ukrainiens venus s'installer au Canada à la suite de l'invasion russe de l'an dernier est différente de celle des autres réfugiés. Le gouvernement a réagi de façon innovante à la crise en Europe de l'est.
«C'est plus facile pour eux lorsqu'ils arrivent au Canada.»
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L'accélération de l'examen d'une demande de visa de travail, une aide accrue pour trouver un emploi dans la communauté ou des services de réunification des familles plus rapides ont été si efficaces pour les Ukrainiens qu'il serait bon d'offrir ce programme à des réfugiés venant d'autres pays, selon M. Pinto.
Patrick McKenzie, le pdg du Conseil de l'emploi des immigrés de la Colombie-Britannique, dit constater que l'apport des réfugiés ukrainiens est fort apprécié des employeurs.
«J'espère que les entreprises apprendront la leçon et feront un même effort pour embaucher des immigrants venant d'autres pays. Ainsi, on pourrait faire des progrès pour résoudre les problèmes que les immigrants rencontrent sur le marché du travail.»
La langue demeure le plus important obstacle, surtout pour ceux qui exercent des professions, dit Kael Campbell de Red Seal Recruitment Solutions.
Mais des recruteurs commencent à faire fi de l'expérience professionnelle en sol canadien, se réjouit-il.
«On a une expérience professionnelle ou on n'en a pas.»
M. Campbell ajoute que les firmes de recrutement ont profité de la dernière vague d'Ukrainiens pour sensibiliser les employeurs canadiens sur les avantages à engager de nouveaux immigrants.
«Nous encourageons les employeurs à être plus ouverts à embaucher des Ukrainiens et à profiter des connaissances qu'ils possèdent.»