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Les fouilles se dérouleront sur cinq sites où il y avait des pensionnats anglicans et catholiques.
La Nation crie de Chisasibi a annoncé la réalisation de fouilles radars sur les sites des anciens pensionnats de Fort George, au Québec.
Un an après la découverte de restes d’enfants autochtones à Kamloops, cette dernière annonce a été faite à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones.
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Les fouilles se dérouleront sur cinq sites où il y avait des pensionnats anglicans et catholiques.
«Nous mènerons ces recherches sur le terrain, en sachant que les réponses seront difficiles à digérer pour plusieurs personnes , à l'intérieur et à l'extérieur d'Eeyou Istchee», a déclaré a cheffe de la communauté, Daisy House, «Nos enfants disparus ne sont jamais rentrés chez eux. L'endroit où ils reposent est une terre sacrée - c'est à nous d’honorer leur mémoire».
Selon elle, les fouilles ne seront pas faciles, étant donné que le terrain est large sur les sites.
«Fort George était le foyer de notre communauté jusqu'à ce que nous déménagions en 1979, et les sites n'ont pas été entretenus dans l'intervalle. Nous connaissons certaines tombes et certains cimetières, mais cette recherche présentera de nombreux défis uniques qui n'existent pas dans d'autres situations», a-t-elle ajouté.
La communauté de Chisasibi a consulté des membres de la Nation crie avant de prendre la décision.
Selon le communiqué, la Première Nation a aussi demandé aux deux institutions religieuses de partager leurs dossiers et d'ouvrir «davantage» leurs archives pour appuyer la recherche.
«Avec la venue du pape au Québec en juillet, Sa Sainteté peut demander à l'Église de cesser de bloquer l'accès aux dossiers dans le cadre de l'engagement de l'Église envers la vérité et la réconciliation», a dit Mme House.
«Je soutiens pleinement la recherche au sol lancée par la Nation crie de Chisasibi dans l'île de Fort George. Nous demandons également que les églises catholique et anglicane publient tous les documents relatifs à ces écoles résidentielles afin que la vérité puisse émerger pleinement de ce processus unique et complexe», a dit Ghislain Picard, le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec .
Rappelons que d’autres communautés autochtones poursuivent toujours des consultations auprès de leurs membres pour faire des fouilles sur leurs territoires.