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La députée libérale Marwah Rizqy rend le chef conservateur Éric Duhaime responsable des menaces qui visent les députés.
La députée libérale Marwah Rizqy rend le chef conservateur Éric Duhaime responsable des menaces qui visent les députés.
Le Parti libéral (PLQ) a appelé à la responsabilité de tous les élus et le chef caquiste François Legault en a profité pour publier un message: «Les menaces visant des candidats, ce n'est pas le Québec qu'on veut et on a tous une responsabilité de ne pas attiser la colère, donc, s'Il vous plaît, faisons attention.»
Merci. 🙏 https://t.co/4nssu2Ywpa
— Marwah Rizqy (@marwahrizqy) September 1, 2022
Mme Rizqy a été menacée de mort tandis que son collègue Enrico Ciccone a vu son bureau de circonscription volé et saccagé. Mme Rizqy ne bénéficie d'aucune protection, ce qui relance le débat sur la sécurité des élus et sur la polarisation en démocratie.
En conférence de presse jeudi matin à Sherbrooke, elle a elle a réagi à une question laissant entendre qu'aucun chef politique n'avait pourtant incité à la haine et à la violence.
« Attaquez un candidat, équivaut à attaquer notre démocratie. Laissez-nous faire notre travail.» , martèle Rizqy
— Antoine Desrosiers (@adesro1) September 1, 2022
La candidate dénonce les propos d’Eric Duhaime en référence à une déclaration de juin dernier qui mentionnait que la grogne devait entrer à l’Assemblée. @NoovoInfo pic.twitter.com/DghlfUUBIs
À la fin de la session parlementaire, au côté de sa députée Claire Samson, M. Duhaime avait affirmé: «notre objectif, c’était justement de prendre toute cette grogne qui était à l’extérieur du parlement, puis de la faire entrer dans les murs du parlement, et c’est encore ça notre objectif.»
«Non, on ne veut pas de grogne au Parlement, on veut des gens avec de la stature, qui veulent travailler pour faire avancer le Québec, qui ont des propositions», a riposté Mme Rizqy.
«Si votre legs démocratique est de canaliser la haine, la colère, c’est un très mauvais legs, peut-être faut-il reconsidérer les raisons pour lesquelles on veut faire son entrée au Parlement.»
Mercredi, Mme Rizqy avait révélé qu'un homme avait été accusé de harcèlement criminel la semaine dernière en lien avec des menaces de mort qu'elle avait reçues.
«Il a appelé mon poste de police de quartier, il a nommé le nom de ma rue et dit: ''Allô, un meurtre a été commis, le cadavre de Marwah Rizqy est sur (telle rue)''», avait-elle relaté, ébranlée. Or l'homme a été libéré par la suite, malgré l'opposition du procureur de la Couronne.
En réponse à la sortie de Mme Rizqy, le chef conservateur a réitéré qu'il a lui aussi fait un appel au calme hier, comme tous les chefs des partis. Il déplore cependant que «certaines personnes qui amènent [la situation] sur un terrain plus partisan.» «Il n'y a pas de couleur politique à ce qui arrive présentement», a soutenu M. Duhaime.
Ce dernier a rappelé que deux militants avaient été «attaqués» au couteau alors qu'ils installaient des pancartes du PCQ. «Je pense que Mme Rizqy a franchi une ligne. Je ne comprends pas pourquoi elle fait ça. Je pense que c'est un terrain très glissant, je l'invite à la prudence», a mentionné Éric Duhaime.
Plus tôt jeudi, le premier ministre sortant François Legault a lancé un appel au calme en plus de demander l’aide de la Sûreté du Québec (SQ) alors des candidats ont fait l’objet de menaces «sérieuses» dans les derniers jours.
Or Mme Rizqy reproche à mots couverts à M. Legault de ne pas bien comprendre que c'est l'Assemblée nationale qui est responsable de la sécurité des élus et que la SQ est limitée dans ce qu'elle peut faire.
«Son équipe (de M. Legault) a mon numéro, si son équipe veut comprendre clairement pourquoi la SQ ne peut agir davantage, On va éviter ce va-et-vient. Qu'on m'appelle.»
Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire, s'inquiète de voir le climat politique ressembler de plus en plus aux États-Unis.
«Je vois des idées circuler au Québec qui me donne la trouille», a dit le candidat qui a évoqué en exemple l'idée d'armer les professeurs dans les écoles.
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, s'est montré ouvert à collaborer avec les autres partis pour assurer une démocratie `respectueuse et sécuritaire'.
«On offre notre soutien à Marwah Rizqy de tout cœur», a-t-il déclaré en point de presse devant le parlement fédéral, à Ottawa.
«Au Parti québécois, on va faire tout ce qui peut être fait pour s'unir comme politiciens afin de garantir une démocratie paisible. La ligne est ouverte.»
Mercredi, Mme Rizqy avait révélé qu'un homme avait été accusé de harcèlement criminel la semaine dernière en lien avec des menaces de mort qu'elle avait reçues.
«Il a appelé mon poste de police de quartier, il a nommé le nom de ma rue et dit: “Allô, un meurtre a été commis, le cadavre de Marwah Rizqy est sur (telle rue)”», avait-elle relaté, ébranlée.
Un autre candidat en campagne a porté plainte à la police ce jeudi, en raison de menace. Le candidat de la CAQ dans Chauveau, Sylvain Lévesque, a vu une photo inappropriée apparaître dans des commentaires sur Facebook. Sur Twitter il écrit que la violence et l’intimidation ne l’empêcheront pas de faire campagne.
Je suis allé porter plainte au poste de police ce matin. Ce genre de publication est inacceptable.On peut être contre des idées, mais la violence et l'intimidation ne seront jamais tolérées. Malgré ça, rien ne m'empêchera d'aller à la rencontre des citoyens de #Chauveau! pic.twitter.com/DOqMyxwX77
— Sylvain Lévesque, candidat de la CAQ Chauveau (@SLevesquedepute) September 1, 2022
À VOIR | Marwah Rizqy ne se sent toujours pas en sécurité