Début du contenu principal.
Le Parti québécois propose du coup huit mesures au gouvernement de François Legault pour «un 1er juillet où personne ne se retrouve à la rue».
Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti québécois en Habitation, Joël Arseneau, appelle le gouvernement «à se ressaisir» et à adopter «des mesures fortes pour renforcer l'accès à un logement décent et les droits des locataires partout au Québec».
«Le gouvernement dit tout faire pour stimuler la construction de nouvelles unités, mais son programme, le PHAQ, censé remplacer AccèsLogis, est un échec sur toute la ligne. Après six ans, la CAQ doit prendre la mesure et la responsabilité de ses échecs répétés en Habitation et éviter que ce ne soit les locataires qui en subissent les contrecoups », a affirmé mercredi Joël Arseneau dans un communiqué envoyé aux médias.
Le Parti québécois estime qu'il y a des solutions à la crise du 1er juillet — et à la crise du logement en général — alors que des mesures ciblées sont possibles, «la plupart pouvant être mises en place sans délai et à coût nul».
«La seule volonté de la ministre suffit et le pouvoir d'empêcher des situations irréversibles et dévastatrices pour des locataires est dans ces mains.»
À voir aussi : Crise du logement, hausse du coût de la vie: les solutions de Paul St-Pierre Plamondon
Le PQ propose donc huit mesures afin de lutter contre la hausse généralisée du prix des loyers et les évictions sous de fausses représentations :
Le Parti québécois affirme que ces propositions sont issues d'une large consultation populaire.
«Les huit mesures présentées ici viennent du terrain, des personnes nous avons rencontrées, et elles répondent à la réalité vécue par les femmes et les hommes qui chaque jour se sentent impuissants devant la hausse de le leur loyer et la menace d'être évincés », soutient le porte-parole du PQ en matière d'Habitation.
Le PQ n'est pas la seule organisation à se plaindre du marché actuel du logement au Québec et de la crise dans son ensemble.
Dans son dernier rapport sur la crise du logement, publié mardi, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) reproche au gouvernement Legault d’emprunter une approche inefficace pour lutter contre cette problématique.
Le document, intitulé Déménager: un cauchemar pour les locataires, une occasion de rêve pour les propriétaires, fait état d’un marché locatif déséquilibré et «en faveur des propriétaires», qu’une absence de contrôle des loyers contribue à rendre difficile pour les locataires.
«Pour agir contre la crise, il n’y a pas d’autre issue que de mieux protéger les locataires. Nous espérons que le gouvernement du Québec finira par ouvrir les yeux, et vite», lançait alors le porte-parole du RCLALQ, Cédric Dussault.
Pour le RCLALQ, la solution à la crise du logement passe notamment par deux avenues : l’adoption de mesures de contrôle des loyers et un renforcement des droits des locataires dans le but de «préserver l’accessibilité et l’abordabilité des logements». Dans la même optique, le regroupement réclame un plafonnement des loyers.
Avec des informations d'Émile Bérubé-Lupien, Noovo Info.