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Ailleurs au Québec? C'est cher aussi.
Combien croyez-vous devoir dépenser par mois si vous désirez loger dans un appartement à Montréal? Selon un nouveau rapport de mai de Kijiji, le loyer médian au premier trimestre de 2024 se situait à 1500$ pour la ville de Montréal.
Pour un condo dans la métropole, le loyer médian s’élève à 1820 $ et, pour une maison, à 2350 $. Vous pourriez économiser quelques dollars en habitant dans un sous-sol alors que le loyer médian est de 1150 $ pour ce type de logement.
Du côté de Québec, on doit compter 1195 $ par mois pour un appartement. Ce chiffre augmente à 1218 $ si l’on désire résider à Sherbrooke.
Le rapport du marché locatif, qui a analysé les locations à long terme de janvier 2024 à mars 2024 avec un prix affiché entre 400 $ et 15 000 $, note d'ailleurs que le loyer médian a augmenté de 7 % partout au pays.
Ce serait les logements les plus grands et les logements plus petits qui ont entraîné une augmentation globale du loyer médian au pays, selon la populaire plateforme de petites annonces.
«Les loyers des logements de cinq chambres ont augmenté d’un prix médian de 501 $ et les studios, eux, de 130 $», peut-on lire dans le rapport de Kijiji.
Dans la province québécoise, le loyer médian d’un logement d’une seule chambre est de 1350 $ et de 2500 $ pour un logement de cinq chambres et plus.
C’est en Colombie-Britannique qu’un logement de cinq chambres est plus est le plus coûteux alors qu’il faut débourser jusqu’à 4000 $.
Même si les loyers ont généralement augmenté, le rapport note une baisse à certains endroits comme à Montréal, sur le Plateau-Mont-Royal.
Le loyer médian par mois est passé de 1700 $ à 1600 $ par mois dans ce quartier, soit une baisse mensuelle de 100 $.
À l'Île de Hull, à Gatineau, le loyer médian a légèrement diminué en passant de 1495 $ à 1450 $ au premier trimestre.
Les données de Kijiji sont évidemment celles d'une organisation privée et il n'existe pas de données publiques et vérifiées en ce sens.
À l’approche du 1er juillet, de nombreux militants réclament toujours la mise en place d’un registre des loyers obligatoire. L’organisme Vivre en ville a toutefois mis sur pied un registre qui a été endossé par la Ville de Montréal, de qui elle a même reçu un financement.
De son côté, la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, refuse toujours l’application d’une telle mesure.
Du côté de Vivre en ville, on soutient qu’un registre des loyers permet notamment de donner «l’heure juste» et «d’équilibrer le marché résidentiel». Le directeur Habitation de l’organisme, Adam Mongrain, écarte l’argument voulant que l’outil coûte trop cher.
«Notre position depuis le lancement, c'est qu'on l’a fait essentiellement au bénéfice du gouvernement pour surmonter ce défi-là», indique-t-il, ajoutant cependant ne pas remettre en question les estimations du gouvernement.
Au moment d’écrire ces lignes, près de 60 700 personnes ont enregistré le montant de leur loyer dans le registre. De ce nombre, environ 10 000 entrées proviennent de l’Ontario, où le registre est aussi proposé.
De son côté, le ministère de l’Habitation soutient que le déploiement du registre de loyer ne prend pas en compte l’ensemble des coûts nécessitant l’application d’une telle mesure.
En effet, Vivre en ville ne prendrait pas en compte les ressources financières, matérielles et humaines qui viendraient s’ajouter à sa mise en œuvre, selon lui.
«L’ensemble des informations inscrites au registre exigerait une validation et le développement d’outils informatiques spécifiques engendrant ainsi des coûts élevés», indique-t-on dans un courriel acheminé à Noovo Info.
Au lieu de miser sur un registre des loyers pour juguler la crise du logement, le ministère rappelle plutôt miser sur la clause «G» des baux, qui indique le montant payé pour le loyer dans les 12 mois précédents. Si le montant exigé dans le nouveau bail est amplement supérieur, il est possible de parvenir à un compromis avec le propriétaire et, ultimement, d’aller devant le Tribunal administratif du logement (TAL) pour fixer un nouveau montant.
«De plus, la Loi 31 a renforcé son application en permettant la condamnation à des dommages-intérêts punitifs si le locateur omet de la remplir ou y fait une fausse déclaration», ajoute-t-on du côté du ministère.
- Avec les informations d’Émile Bérubé-Lupien, Noovo Info