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Face à l'«urgence économique», Québec solidaire (QS) dit vouloir proposer un «remède de cheval».
Face à l'«urgence économique», Québec solidaire (QS) dit vouloir proposer un «remède de cheval».
Les délégués de QS réunis en congrès cette fin de semaine à Gatineau ont adopté quatre propositions visant à lutter contre la hausse du coût de la vie.
Ils ont notamment voté en faveur de la création d'un programme d'alimentation scolaire gratuit dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec.
Selon le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, la majorité des pays développés ont un tel programme, qui n'est pas «une dépense, mais un investissement».
«Ça paie des dividendes en santé publique, en santé mentale, en réussite scolaire, en développement économique», a-t-il énuméré en point de presse.
Les délégués ont également voté pour plafonner les marges de profits des grandes chaînes d'alimentation.
Depuis la pandémie, ces marges de profits ont doublé, selon QS. Métro, par exemple, se dirige vers un profit d'un milliard $ cette année, a illustré M. Nadeau-Dubois.
En outre, QS veut détaxer les produits usagers et les services de réparation.
Les délégués ont battu un amendement qui aurait exclu les véhicules; en d'autres mots, ils se sont prononcés en faveur d'éliminer la TVQ sur les véhicules, un geste «pragmatique», selon M. Nadeau-Dubois.
«Les membres de QS aujourd'hui ont fait une grande démonstration de pragmatisme en reconnaissant qu'il y a des travailleurs qui ont des véhicules qui commencent à avoir de l'âge et que les réparer, ça coûte cher.
«Entre réparer un vieux véhicule et s'en acheter un flambant neuf, c'est pas mal plus écologique de le réparer», a justifié le chef parlementaire.
Enfin, les congressistes ont voté en faveur d'augmenter le salaire minimum à 20 $/heure.
Femmes ou personnes non binaires recherchées
Plus tard dans la journée, ils ont réitéré le souhait exprimé en février dernier, selon lequel le parti devait «mettre tout en ?uvre pour atteindre la parité du caucus le plus tôt possible».
Ainsi, il a été décidé samedi que «pour toutes les élections partielles (...) d'ici la réforme complète des statuts, que seules les femmes et les personnes non binaires puissent déposer leur candidature lors des investitures».
Cette proposition a reçu un appui quasi unanime.
Un caucus de huit hommes et quatre femmes, «c'est une honte», a déclaré au micro le délégué de Maskinongé, Simon Piotte. «Nous, les hommes, parfois il faut se tasser.»
«On ne détruira pas le patriarcat à coup de suggestions», a renchéri Maïka Sondargee, de Hull.
La mesure a également été défendue en mêlée de presse par le député de Taschereau, Étienne Grandmont.
«Il n'y a rien de discriminatoire là-dedans, a-t-il déclaré. Regardez les conseils d'administration des grandes sociétés d'État. On s'est donné des objectifs d'atteindre la parité, on s'est mis des quotas.
«C'est un phénomène qui est, à mon avis, tout à fait comparable à ça», a-t-il ajouté.