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Mme Freeland a soutenu qu'elle avait été en désaccord avec M. Trudeau plus souvent ces derniers mois.
L'ancienne ministre des Finances Chrystia Freeland cherche résolument à se distancier du premier ministre Justin Trudeau alors qu'elle fait campagne pour le remplacer.
Dans une entrevue accordée lundi à la chaîne de nouvelles en continu CP24, Mme Freeland a soutenu qu'elle avait été en désaccord avec M. Trudeau plus souvent ces derniers mois et qu'elle avait finalement décidé que ce gouvernement libéral était sur la mauvaise voie.
«Pour moi, cette campagne a été une véritable libération», a-t-elle déclaré. «C'est formidable de pouvoir dire exactement ce que je pense, de parler en tant que leader et de parler de ma propre voix. J'adore ça.»
Mme Freeland a quitté le cabinet en décembre après que M. Trudeau lui a annoncé qu'il prévoyait de la remplacer comme ministre des Finances par l'ancien banquier central Mark Carney une fois qu'elle aurait présenté l'énoncé économique de l'automne à la Chambre des communes.
Lorsqu'on lui a demandé ce qu'elle ferait différemment en tant que première ministre si elle se trouvait en conflit avec un ministre du cabinet, Mme Freeland a déclaré qu'elle n'aurait jamais fait une chose pareille.
«Je ne dirais pas à ma ministre des Finances que j'allais la congédier le lendemain de la présentation de l'énoncé économique de l'automne. Je ne dirais probablement pas cela trois jours avant qu'elle ne le fasse», a-t-elle affirmé. «La première étape, n'est-ce pas?»
Chrystia Freeland a également dit qu'elle aurait fait de la gestion du président Donald Trump et de ses menaces commerciales la priorité absolue dans la prise de décision d'Ottawa.
Elle a donné l'entrevue le jour même où Donald Trump a prêté serment et elle a choisi de se présenter aux électeurs libéraux comme la personne la mieux placée pour affronter le président américain dans les négociations commerciales.
Donald Trump a menacé d'imposer des tarifs douaniers généralisés au Canada qui pourraient gravement nuire à l'économie.
Mme Freeland a également défendu son engagement à éliminer le prix du carbone à la consommation, bien qu'elle ait soutenu cette politique tout au long de son mandat au gouvernement.
«Plus de taxe carbone pour les consommateurs», a-t-elle fait valoir à CP24, lundi matin.
C'est quelque chose que les conservateurs ne la laisseront pas abandonner. En la qualifiant de «Chrystia de la taxe carbone», ils ont souligné les différentes fois où elle a fait la promotion et la défense de cette taxe controversée au sein du gouvernement.
Le ministre de l'Environnement Steven Guilbeault a déclaré lundi à Montebello, en Outaouais, qu'il discutait avec les candidats à la direction du Parti libéral pour les inciter à définir leurs alternatives souhaitées à la tarification du carbone.
«Si vous n'allez pas de l'avant avec cet élément particulier, que mettrez-vous en place pour garantir que le Canada puisse continuer à lutter contre le changement climatique et pour nous assurer que nous puissions atteindre notre objectif de 2030 ?», a-t-il demandé.
Mme Freeland affronte pour la direction du Parti libéral Mark Carney et l'ancienne ministre Karina Gould, ainsi que quelques autres candidats.
Les aspirants ont jusqu'à jeudi pour déclarer officiellement aux instances du parti leur intention de se présenter et verser le premier dépôt de 50 000 $ requis pour participer à la course.
Mme Gould dit avoir recueilli suffisamment de fonds pour couvrir ce dépôt dans les 24 heures suivant le lancement de sa campagne dimanche matin.
Les candidats devront débourser en tout 350 000 $ pour participer au scrutin, qui aura lieu le 9 mars.