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Son voyage éclair doit se conclure mardi.
Mark Carney s'est envolé dimanche soir vers l'Europe pour son premier voyage à l'étranger depuis qu'il est devenu premier ministre du Canada.
Il visitera la France et le Royaume-Uni, avec une escale à Iqaluit, au Nunavut, à son retour au Canada. Son voyage éclair doit se conclure mardi.
L'objectif du séjour de M. Carney en Europe est de renforcer les liens avec la France et le Royaume-Uni ainsi que de réaffirmer la souveraineté du Canada dans l'Arctique.
Quelques heures avant de prendre l'avion depuis Montréal, celui qui vient de succéder à Justin Trudeau a indiqué sur le réseau «X» qu'il s'est entretenu avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
«Le Canada et l’Europe sont de solides partenaires, chose très importante dans une économie mondiale en évolution, et nous allons saisir ensemble les possibilités commerciales transatlantiques», a déclaré M. Carney.
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Une source gouvernementale de haut niveau a indiqué à La Presse Canadienne qu'il sera certainement question, durant le séjour du premier ministre, d'énergie et de l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (AECG).
Le fait que M. Carney a choisi la France et le Royaume-Uni comme premiers pays où il se rend dans un contexte de guerre tarifaire avec les États-Unis n'est pas anodin.
«Je pense que le message (...) est que le Canada a de bons amis à travers le monde. On est aussi de très bons amis avec les États-Unis, mais on sait tous ce qui se passe là-bas et c'est évident que nous pouvons en faire davantage avec d'autres pays, pas juste avec les États-Unis.»
La Presse Canadienne a accordé l'anonymat à cette source, puisqu'elle n'était pas autorisée à discuter publiquement de ces questions.
Durant son voyage en Europe, M. Carney devrait aborder la sécurité et les liens économiques et commerciaux. Il doit rencontrer le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre britannique, Keir Starmer.
Mark Carney rencontrera également le roi Charles lors de son séjour au Royaume-Uni.
Dimanche, avant d'entamer son premier voyage à l'étranger, le premier ministre a participé au défilé de la Saint-Patrick et rencontré le premier ministre du Québec, François Legault, à Montréal.
M. Carney a déclaré, après cette rencontre, que M. Legault et lui sont «déterminés à protéger l’économie du Québec et la bâtir pour un avenir plus solide».
Le premier ministre du Québec, de son côté, fait savoir qu'il avait formulé deux demandes. «Dans les négociations à venir avec les États-Unis, le gouvernement fédéral doit défendre les secteurs clés de l’économie québécoise, incluant la gestion de l’offre», a-t-il dit.
Au cours d'un des deux débats de la course à la chefferie du Parti libéral du Canada qu'il a remportée, M. Carney a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de sacrifier la gestion de l'offre.
«Le gouvernement fédéral doit réduire de façon significative le nombre d’immigrants temporaires au Québec pour protéger l’avenir du français», a également ajouté M. Legault sur «X».
Au cours des derniers jours, M. Carney a parlé à M. Starmer, mais aussi au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Ce dernier a donné dimanche des détails sur la discussion qui a eu lieu samedi. «C'était une conversation bonne et substantielle ayant couvert plusieurs sujets importants», a écrit le président, également sur «X».
Les deux hommes ont notamment abordé la question de possibles sanctions additionnelles contre le Kremlin et leur désir de développer davantage les relations bilatérales.
«Le Canada est intéressé dans la coopération au niveau de la défense et de l'industrie militaire», a-t-il poursuivi.
La veille M. Carney avait exhorté la Russie à «cesser de faire traîner les choses» quant à l'atteinte d'un accord de cessez-le-feu en Ukraine.
«Il est temps pour la Russie de s’asseoir à la table des négociations en toute bonne foi, a-t-il soutenu. Comme le G7 l’a décidé à Charlevoix, nous allons renforcer le contrôle des sanctions afin d'encourager le respect de celles-ci.»
Le premier ministre n'a pas encore prévu de se rendre aux États-Unis, mais il a souligné avoir hâte de s'entretenir avec le président américain Donald Trump au moment opportun.