Début du contenu principal.
M. Dubé a dit vouloir parler de «subsidiarité», un principe selon lequel les échelons supérieurs ne doivent conserver que les tâches qui ne peuvent pas être effectuées par les échelons inférieurs.
Les consultations particulières sur la réforme du réseau de la santé déposée par Christian Dubé ont repris mardi et le ministre a bien l'intention d'être à l'écoute des ordres professionnels, fédérations de médecins et syndicats qui vont défiler tour à tour devant les élus.
En mêlée de presse, tout juste avant le début des auditions, M. Dubé a dit vouloir parler de «subsidiarité», un principe selon lequel les échelons supérieurs ne doivent conserver que les tâches qui ne peuvent pas être effectuées par les échelons inférieurs. Encore une fois, il a voulu marteler que son objectif est de décentraliser le réseau alors que les oppositions perçoivent le contraire.
Le projet de loi 15 intitulé «Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace» prévoit notamment la création de l'agence Santé Québec, une société d'État chargée de superviser les opérations du réseau. Le ministère conserverait alors son rôle de dicter les orientations et de déterminer les budgets.
Dès le premier témoignage de la journée, celui de la présidente de l'Ordre des infirmières auxiliaires, Carole Grant, le ministre a voulu réitérer son ouverture en mentionnant qu'«on n'est pas à l'heure des décisions, mais à l'heure de l'écoute».
Les élus ont d'ailleurs passé beaucoup de temps à échanger sur l'étendue du champ de compétence des auxiliaires par rapport aux tâches qu'on leur confie en pratique. Selon l'ordre, on sous-exploite grandement le potentiel des infirmières auxiliaires en raison d'une grande méconnaissance de leurs compétences.
En fin d'avant-midi, c'est le président du Collège des médecins du Québec (CMQ), le Dr Mauril Gaudreault, qui a pris la parole pour plaider en faveur du maintien du principe de cogestion entre médecins et administrateurs dans le réseau. Le ministre a soutenu que la cogestion doit s'inscrire dans la culture du réseau et pas nécessairement faire l'objet d'un article de loi.
Dans la même veine, le CMQ croit que pour assurer l'efficacité des médecins promus dans des rôles décisionnels, ceux-ci doivent être bien formés, bien entourés et surtout disposer des ressources dont ils ont besoin.
Selon Dr Gaudreault, pour véritablement améliorer l'accès aux soins, le projet de loi doit «sortir des hôpitaux». Cela signifie de renforcer les services de première ligne et de mettre davantage à contribution les techniciens paramédicaux.
Il a aussi donné son appui aux comités d'usagers qui, à son avis, doivent être reconnus et considérés comme des partenaires importants du réseau.