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«Elle est prête à prendre des décisions difficiles», selon une source à CTV News.
Alors que l'ancienne ministre des Finances, Chrystia Freeland, s'apprête à se lancer dans la course à la direction du parti libéral, l'abolition de la taxe controversée sur le carbone à la consommation sera l'un des axes de sa politique, a confirmé une source à CTV News.
«Elle est prête à prendre des décisions difficiles pour atteindre nos objectifs en matière d'émissions et faire en sorte que les grands pollueurs paient pour leurs émissions excessives. Mais elle ne se battra pas contre les Canadiens sur une politique qu'ils ont clairement exprimée et qu'ils ne soutiennent pas», a-t-on affirmé à CTV News. «C'est pourquoi Chrystia Freeland remplacera le prix du carbone pour les consommateurs par un système qui fonctionnera au sein de notre fédération et qui sera développé en collaboration avec les provinces et les territoires.»
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Mme Freeland avait déjà défendu la taxe carbone lorsqu'elle faisait partie du cabinet du premier ministre Justin Trudeau.
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Selon certaines sources, Mme Freeland devrait annoncer sa candidature avant l'investiture du président élu des États-Unis, Donald Trump, qui aura lieu lundi. Mme Freeland a également l'intention d'annoncer des tarifs douaniers de rétorsion dollar pour dollar pour contrer la menace de Trump de tarifs douaniers de 25% sur tous les produits canadiens.
Dans un message partagé sur X mercredi, Mme Freeland s'est adressée aux libéraux inscrits, affirmant qu'elle est «reconnaissante d'avoir la chance de vous entendre et d'écouter vos idées» et qu'elle aura «beaucoup plus à dire très bientôt!»
Fifth cup of tea and the calls aren’t stopping — grateful for the chance to hear from you and listen to your ideas, fellow Liberals!
— Chrystia Freeland (@cafreeland) January 15, 2025
I’ll have much more to say very soon! pic.twitter.com/miGcmgtzfk
Un certain nombre de députés libéraux ont publiquement appuyé la candidature de Mme Freeland à la direction du parti. Le député de Winnipeg Ben Carr et son ancien collègue du cabinet Randy Boissonnault ont ajouté leur nom à la liste croissante des libéraux qui l'appuient.
Mme Freeland a quitté le cabinet le 16 décembre dans une lettre de démission cinglante, expliquant qu'elle était en désaccord avec M. Trudeau sur un certain nombre de politiques, y compris le congé fiscal pour la TPS et les chèques de 250 $ que le gouvernement avait prévu de distribuer aux travailleurs canadiens.
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Mme Freeland a qualifié ces mesures de «gadgets politiques coûteux», qu'à son avis les Canadiens ne peuvent pas se permettre avec la menace économique des droits de douane qui se profile à l'horizon.
Sa démission, associée aux appels de plus en plus nombreux en faveur d'un changement de direction, a poussé le premier ministre à annoncer sa démission en tant que chef des libéraux à compter du 9 mars.
Mark Carney devrait annoncer sa candidature à course à la direction du parti libéral jeudi à Edmonton. L'ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d'Angleterre a également laissé entendre qu'il pourrait modifier la tarification du carbone au Canada.
Lors d'une entrevue accordée lundi soir à l'émission The Daily Show avec Jon Stewart, M. Carney s'est abstenu d'approuver la politique, notant que la plupart des émissions globales du Canada proviennent des émetteurs industriels et non des consommateurs.
«Nous devons faire en sorte que les Canadiens d'aujourd'hui ne paient pas le prix», avait-il dit à l'animateur Jon Stewart.
La taxe carbone sur les consommateurs est entrée en vigueur en 2019 sous le gouvernement Trudeau et est devenue impopulaire parmi les Canadiens. Les conservateurs - qui se sont engagés à «supprimer la taxe» - ont utilisé cette politique pour attaquer les libéraux pendant des années. La taxe a également été fortement contestée par la plupart des premiers ministres, y compris le premier ministre libéral de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, et certains députés libéraux ont même exprimé le souhait de la supprimer.
En avril prochain, le prix du carbone devrait passer de 80 à 95 dollars la tonne dans les provinces où le filet de sécurité fédéral s'applique, ce qui coûtera aux automobilistes 3,3 cents de plus par litre à la pompe. La taxe devrait augmenter de 15 dollars supplémentaires chaque année jusqu'à ce qu'elle atteigne 170 dollars la tonne en 2030.
-Un texte rédigé par Mike Le Couteur et Stephanie Ha pour CTV News-