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La prochaine fois que vous sortirez boire un verre avec des amis à Montréal, vous pourriez apercevoir une nouvelle couverture protectrice protégeant votre gin-tonic contre l'ajout de drogue.
La prochaine fois que vous sortirez boire un verre avec des amis à Montréal, vous pourriez apercevoir une nouvelle couverture protectrice protégeant votre gin tonic contre l'ajout de drogue.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Dans le cadre d’un nouveau projet pilote, des protecteurs de verre sont distribués dans les bars pour empêcher l’ajout de drogues dans les boissons des gens sans leur consentement.
Environ 10 000 protecteurs seront distribués dans la campagne «Check ton verre», lancée jeudi soir au bar Le Rouge à Montréal. Ils sont fabriqués en aluminium recyclable et s’adaptent à la plupart des types de verres utilisés dans les bars, les festivals et autres partys.
Le ministre de la Sécurité publique du Québec, François Bonnardel, était au bar, situé sur la rue Prince Arthur, pour aider à lancer la campagne, qui est coordonnée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et Éduc'alcool.
«Administrer du GHB ou toute autre drogue sans le consentement d’une personne est un crime et nous travaillerons à éliminer ces événements», a expliqué M. Bonnardel dans un communiqué de presse annonçant le projet pilote.
«Je souhaite fournir aux personnes qui veulent assurer leur propre sécurité des outils. J’aimerais également que ce projet pilote encourage l’industrie à adopter une approche bienveillante envers sa clientèle et les victimes. C’est pourquoi je suis heureux de soutenir l’initiative d’Éduc'alcool et du SPVM», a-t-il ajouté.
Voyez l'entrevue de la directrice générale d'Éduc'alcool, Geneviève Desautels, au bulletin Noovo Le Fil Québec dans la vidéo qui accompagne ce texte.
En mars dernier, une femme de 22 ans a publiquement dénoncé s’être fait droguer pour la deuxième fois en moins d’un an dans un bar de Montréal.
Rozana Ryan pensait que son verre avait été altéré avec du GHB, communément appelé drogue du viol, alors qu’elle était avec des amis au Nacho Libre dans l’arrondissement Rosemont–La-Petite-Patrie.
Ces drogues sont souvent inodores et sans couleur, ce qui les rend difficiles à détecter.
«Je suis allée chercher mon manteau, et 15 minutes plus tard, j’ai commencé à me sentir très étourdie, et je ne me souviens plus de rien après ça», avait-elle expliqué. «Mon corps s’est complètement arrêté. Je me souviens de ne pas pouvoir me tenir debout, de me sentir comme si je ne pouvais pas marcher.»
Après que le père de la jeune femme ait écrit un message émouvant sur les médias sociaux exprimant sa colère face au dernier incident et appelant les parents à éduquer leurs fils sur le consentement et le respect des femmes, le propriétaire de Nacho Libre a condamné l'évènement présumé et a affirmé que le personnel avait reçu une formation supplémentaire.
Éduc’alcool affirme que l’objectif de la nouvelle campagne n’est pas seulement de lutter contre la drogue administrée sans le consentement ; elle vise également à sensibiliser à la consommation excessive d’alcool et à fournir des ressources pour aider les jeunes et les moins jeunes à faire des choix éclairés en matière d’alcool.
Suite à l’histoire de Mme Ryan, le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel de Montréal a appelé les bars et les gouvernements locaux à trouver des moyens de protéger les gens.
La députée de Québec solidaire (QS) Manon Massé a affirmé avoir incité auprès du ministre Bonnardel que la campagne ne devrait «surtout pas mettre la responsabilité sur les épaules des victimes».
Elle juge la réaction «insultante et insuffisante», mentionnant que l’on «passe encore à côté du vrai problème : les personnes qui commettent des actes criminels en droguant les autres.»
«Check ton verre? Pardon? Les femmes sont bien au courant! Plusieurs sont terrifiées à l’idée de sortir après avoir été victimes d’intoxications involontaires au GHB», a mentionné la solidaire dans un message publié sur Facebook.
Avec des informations de Julien Denis, Noovo Info