Début du contenu principal.
À lire également:
Mme Brunet, qui fait carrière sous le pseudonyme L’Isle, dit avoir insisté pour qu’on lui administre un prélèvement pour confirmer l’intoxication. Le médecin traitant lui aurait dit que c’était impossible.
Après vérification, il est possible partout au Québec d’effectuer un prélèvement de sang ou d’urine pour détecter la présence de GHB. Ce prélèvement fait même partie de la trousse médico-légale fournie aux victimes d’agressions sexuelles. La fenêtre de temps dont on dispose pour confirmer l’intoxication est toutefois de courte durée: moins de six heures dans le sang et moins de 12 heures dans l’urine.
Il arrive donc souvent qu'il soit trop tard pour effectuer
S’il est difficile de confirmer hors de tout doute une intoxication involontaire à la drogue du viol, les victimes peuvent porter plainte à la police, même si elles ne craignent pas d’avoir subi d’agression sexuelle.
«Nous n’insisterons jamais assez sur l’importance de signaler ces crimes, a indiqué à Noovo Info la porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal Caroline Labelle. Si quelqu’un croit avoir été victime ou témoin d’une intoxication au GHB, qu’il connaisse ou non la personne qui en serait responsable, il doit composer immédiatement le 911.»
«Si l'intoxication n'est pas récente, nous l’encourageons à se présenter à son poste de quartier pour porter plainte. Sans cela, la tâche d’identifier des suspects potentiels ou des établissements dans lesquels des événements de ce genre se seraient produits s’avère extrêmement difficile pour nous», ajoute Mme Labelle par courriel.
Une avenue à laquelle songe Ariane Brunet, «ne serait-ce que pour laisser une trace, au cas où ça arrive à quelqu’un d’autre».
Qu’elles décident de porter plainte ou non, les personnes qui croient avoir été victime d’une intoxication involontaire peuvent obtenir du soutien auprès du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) de leur région.