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International

Ce qu'il faut savoir sur le cessez-le-feu limité entre la Russie et l'Ukraine

Voici les points clés à retenir et les enjeux des prochaines semaines.

Sur cette photo fournie par les services d'urgence ukrainiens, des pompiers tentent d'éteindre l'incendie suite à une attaque russe à Dnipro, en Ukraine, le 27 mars 2025.
Sur cette photo fournie par les services d'urgence ukrainiens, des pompiers tentent d'éteindre l'incendie suite à une attaque russe à Dnipro, en Ukraine, le 27 mars 2025.
/ Associated Press

Après trois jours de négociations intenses, l’administration Trump, l’Ukraine et la Russie ont convenu d’un cessez-le-feu limité. Cependant, des divergences subsistent sur des points clés, comme son application et son déclenchement, ce qui laisse entrevoir un processus ardu vers une trêve complète.

Les négociations se sont concentrées sur la facilitation de la navigation en mer Noire et l'arrêt des frappes à longue portée sur les infrastructures énergétiques, des objectifs relativement faciles que les deux parties avaient déjà négociés avant que les États-Unis n'entament des pourparlers indirects.

Beaucoup de choses restent incertaines, mais voici les points clés du cessez-le-feu limité et les enjeux des prochaines semaines.

Des débuts difficiles

Des déclarations contradictoires ont émergé immédiatement après les pourparlers de mardi. Les deux parties ont divergé sur l'heure de début de l'arrêt des frappes sur les sites énergétiques et se sont accusées mutuellement de violer le cessez-le-feu.

La Russie a également conditionné sa participation à l'ouverture de la navigation en mer Noire à la levée des sanctions par les États-Unis, ce que Kiev a rejeté.

Les responsables russes ont accueilli les résultats des pourparlers avec optimisme, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky les a qualifiés de bon début, bien que certains responsables ukrainiens aient exprimé leur mécontentement.

«Quelque chose me dit que c'est plus avantageux pour l'ennemi», a mentionné le législateur ukrainien Yaroslav Zheleznyak à l'agence de presse Interfax Ukraine.

Arrêter les combats en mer Noire

Les États-Unis ont affirmé mardi avoir conclu un accord provisoire avec l'Ukraine et la Russie pour arrêter les combats et assurer la sécurité de la navigation en mer Noire lors de pourparlers séparés avec les deux parties.

Les détails de l'accord n'ont pas été divulgués, y compris comment et quand il devait être mis en œuvre et contrôlé, mais il semble marquer une nouvelle tentative pour assurer la sécurité de la navigation en mer Noire après qu'un accord de 2022 négocié par l'ONU et la Turquie ait été interrompu par la Russie un an plus tard, en juillet 2023.

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La Russie a soutenu que l'accord sur la mer Noire annoncé mardi ne pourrait être mis en œuvre qu'après la levée des sanctions contre la Banque agricole russe et d'autres institutions financières impliquées dans le commerce des denrées alimentaires et des engrais et que leur accès au système SWIFT de paiements internationaux soit assuré.

Selon Zelensky, Moscou a menti sur les termes de l'accord, bien que les États-Unis aient déclaré par la suite qu'ils aideraient la Russie à retrouver l'accès au marché mondial pour les exportations agricoles et d'engrais.

Un accord qui profiterait à l'Ukraine?

Si les avantages pour la Russie sont évidents, les responsables ukrainiens se sont demandés comment l'accord de la mer Noire annoncé mardi leur serait profitable. On ne sait pas, par exemple, s'il mettrait également fin aux attaques contre les ports ukrainiens.

«Personnellement, je ne pense pas que cela va considérablement augmenter notre capacité d'exportation. Pour être franc, grâce aux drones navals ukrainiens, nous avons considérablement élargi nos capacités en mer Noire », a avancé le législateur ukrainien Yaroslav Zheleznyak.

En effet, l'Ukraine a pris les choses en main après que la Russie se soit retirée en 2023 de l'accord précédent visant à assurer la sécurité de la navigation en mer Noire. L'Ukraine a tracé une route commerciale obligeant les navires à naviguer près des côtes de la Bulgarie et de la Roumanie, guidés par la marine ukrainienne. Dans le même temps, les forces ukrainiennes ont lancé une campagne d'attaques de drones maritimes pour repousser davantage la flotte russe.

«Malheureusement», a dit M. Zhelezniak, le nouvel accord «aggrave notre position en termes d'influence en mer Noire».

Échange de reproches sur l'arrêt des frappes énergétiques

Le cessez-le-feu prévoyait également l'arrêt des frappes à longue portée sur les infrastructures énergétiques, mais de profondes divergences sont apparues immédiatement après l'annonce de mardi concernant la date de début de l'arrêt des combats.

Moscou a indiqué que le cessez-le-feu avait commencé le 18 mars et a accusé Kiev d'avoir violé les conditions en frappant des sites énergétiques en Russie, une accusation que l'état-major ukrainien a niée mercredi.

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Le Kremlin a ensuite publié une liste des types d'installations couvertes par le cessez-le-feu limité.

Elle comprenait les raffineries, les oléoducs et les gazoducs, les installations de stockage de pétrole, y compris les stations de pompage, les infrastructures de production et de transport d'électricité, ainsi que les centrales électriques, les sous-stations, les transformateurs, les appareillages de connexion et de distribution, les centrales nucléaires et les barrages des centrales hydroélectriques.

/ Associated Press