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Les faits se seraient déroulés le 1er janvier au centre-ville de Trois-Rivières.
Une femme de 38 ans, qui aurait abandonné son nouveau-né dans la rue, a comparu mardi au palais de justice de Trois-Rivières.
La femme a été accusée de ne pas «avoir fourni les choses nécessaires à l'existence d'un enfant».
Les faits se seraient déroulés le 1er janvier au centre-ville de Trois-Rivières. La mère, étant en situation d'itinérance, aurait accouché et abandonné son bébé vers 15h aux coins des rues Royale et Bureau.
«Quand on est en situation vulnérable, on a d'autres soucis que celui d'être attentive à ce que nous dit notre corps.»
Des passants auraient été témoins de la scène et auraient rapidement appelé les services d'urgence.
Le nouveau-né a été transporté au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine. Aucune information n'a été partagée sur son état de santé. La porte-parole de la Police de Trois-Rivières, Stéphanie Côté, a déclaré que le bébé n'avait été exposé au froid que pendant quelques minutes, mais qu'il était toujours en observation à l'hôpital.
Quant à la mère, elle a été transportée dans un centre hospitalier et demeure détenue depuis les événements au centre Leclerc à Laval.
Lors de l'audience de mardi, la défense a présenté une demande d'évaluation psychiatrique concernant la responsabilité criminelle de la mère dans cette affaire et une demande pour qu'elle soit transférée et hospitalisée au centre d'hébergement de santé mentale de Sainte-Thérèse à Shawinigan. Ce qui a été accepté par le tribunal. Le retour en cour est prévu le 4 février prochain avec les résultats de l'évaluation.
De nouvelles accusations pourraient être portées contre la femme. Notons que la mère a des problèmes de santé mentale qui sont bien connus des autorités et détient des antécédents judiciaires.
Par ailleurs, l'enquête de remise en liberté, qui devait avoir lieu mardi, a été remise à une autre date.
Cette situation montre les difficultés des femmes en situation d'itinérance et le manque d'accès à l'information sur la santé féminine. Selon la directrice générale du Centre Le Havre, Karine Dahan, bien que la situation soit inacceptable, elle mérite un peu d'empathie.
«Vivre une grossesse tout court, c'est un tsunami pour une femme», a-t-elle dit à Noovo Info. «Quand vous ne savez pas que vous êtes enceinte ou quand il n'y aucun signe, subitement vous avez mal au ventre et ça finit par l'expulsion d'un être en dehors de vous, [...] sur le plan psychique ça doit être paniquant et traumatisant.»
Avec de l'information de La Presse canadienne.