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Une étude de l'Université de Sherbrooke révèle que les enfants du Québec sont moins en forme aujourd’hui que la génération des années 80.
Le Dr Mario Leone, professeur associé à la Faculté de médecine et des sciences de la santé à l’Université de Sherbrooke, constate que les enfants du Québec sont moins en forme aujourd’hui que la génération des années 80.
Ce constat a été fait à la suite de la publication d’une étude menée par des chercheurs de l’Université de Sherbrooke – dont fait partie le Dr Leone – où des jeunes ont été soumis au test de la navette (test Léger ou le bip test) qui consiste à courir le plus longtemps possible entre deux lignes espacées de 20 mètres en respectant un rythme de cours qui s'accélère toutes les minutes.
La comparaison des résultats du premier test, mené en 1982 dans six villes du Québec, avec le second, mené dans les mêmes villes en 2017, révèle que la condition cardiovasculaire des jeunes a diminué de façon «importante» au fil des ans.
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La diminution de la performance est vraie autant chez les garçons que chez les filles précise le Dr Mario Leone. Il ajoute que le seuil de la consommation maximale d’oxygène ou VO₂max pour se prémunir contre les problèmes de santé est d’environ 42 pour les garçons et d’environ 37 pour les filles.
«Ce que nous avons constaté, c’est que rendu à l’âge de 17 ans, 58% des garçons et 70% des filles n’atteignent pas ce niveau-là», précise le Dr Leone.
«Ça nous indique qu’on s’en va vers de sérieux problèmes de santé chez des jeunes, et ce, de plus en plus jeunes.»
Comme exemple, le Dr Leon affirme qu’il n’est pas rare aujourd’hui de voir des cas de diabète de type 2 chez des enfants de 8 ou ans alors que dans les années 80, «c’était exceptionnel».
Le Dr Mario Leone va plus loin, précisant que ces jeunes, de moins en moins en forme, sont des jeunes «qui risquent éventuellement de venir engorger le système de santé».
La bonne nouvelle dans cette étude, c’est que cette diminution de la santé physique de nos jeunes au Québec est majoritairement due à la sédentarité et qu’il est possible de changer les choses.
«La situation est réversible. Il s’agit de changer un peu notre mode de vie et d’inciter les jeunes à bouger plus», conclut le Dr Leone.
Voyez l'entrevue menée par Michel Bherer au bulletin de Noovo Le Fil 22 de mercredi avec le Dr Mario Leone dans la vidéo ci-haut.
Rédigé par Jennifer Gravel pour Noovo Info