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Le collaborateur à Noovo Info Raphaël Melançon a soulevé l’idée d’une enquête publique à l’image d’une commission Bouchard-Taylor 2.0.
En tout, 17 écoles québécoises feront l'objet de vérifications après avoir reçu des plaintes pour non-respect de la laïcité. Est-ce la pointe de l’iceberg? Ces révélations démontrent qu’il y a des failles partout dans le réseau public de l’éducation.
La plupart des manquements ont été observés dans la grande région de Montréal, mais il y a en également au Saguenay et dans la région de Québec. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, par voie de communiqué jeudi.
Cette démarche survient à la suite du rapport de l'école Bedford rendu public le 11 octobre dernier ainsi que des plaintes et signalements rapportés au ministère de l'Éducation.
«Faut le dire, ce sont 17 plaintes qui ont été reçues, volontairement. Il n’y pas de mécanismes à l’heure actuelle pour favoriser la dénonciation de cas comme ça dans le ministère de l’Éducation, donc ça prendrait peut-être un mécanisme permanent», soulève Raphaël Melançon, professionnel des relations publiques et analyste politique au bulletin Noovo Info 12.
Dans cette optique, le collaborateur à Noovo Info a soulevé l’idée d’une enquête publique à l’image d’une commission Bouchard-Taylor 2.0.
Raphaël Melançon est également revenu sur les propos du député solidaire Haroun Bouazzi qui ont fait grand bruit.
Dans une allocution au cours d'un gala, M. Bouazzi a dit que la culture de celui qui est maghrébin, musulman, noir ou autochtone y est définie comme étant dangereuse ou inférieure.
Haroun Bouazzi a notamment dit voir du racisme tous les jours à l'Assemblée nationale en citant l’exemple de l’école Bedford à Montréal où des enseignants d’origine maghrébine ont été accusés de manquement en matière de laïcité.
Des propos qui ne sont pas passés inaperçus et qui ont été dénoncés par plusieurs membres de l’Assemblée nationale, dont la députée et porte-parole du Parti libéral du Québec (PLQ) en éducation, Marwah Rizqy, qui est d’ailleurs d’origine marocaine.
Elle a rappelé dans un long message qu'elle était elle-même d'origine marocaine et que jamais on ne l'avait fait sentir inférieure à l'Assemblée nationale.
Selon elle, des accusations de racisme visant l'Assemblée nationale doivent être soutenues par des faits, sinon elles jettent un immense discrédit sur l'institution.
Haroun Bouazzi a comparé la situation de l’école de Bedford au scandale sexuel qui a éclaté en octobre à la DPJ. Au moins neufs éducatrices du centre de réadaptation Cité-des-Prairies auraient eu des échanges sexuels avec au moins cinq résidents mineurs. Le député a mentionné que dans ce cas-ci, l’origine des éducatrices n’avait pas été mise en lumière, il ne s’agissait donc pas de personnes d’origine maghrébine.
«Clairement, la situation qui s’est passée à la DPJ, ça n’a aucun rapport, mais absolument rapport avec la religion alors que ce qui s’est passé à l’école Bedford, c’est une question qui soulève à savoir s’il y a des gens qui essayent d’influencer nos jeunes ? Est-ce qu’ils essayent d’imposer des valeurs religieuses sur nos jeunes dans l’école publique.», a indiqué l’analyste politique.
«L’origine ethnique des personnes du côté de l’école Bedford est pertinente dans l’histoire alors que du côté de la DPJ, peu importe l’origine ethnique, c’est inacceptable d’avoir un comportement comme ça avec des mineurs.», poursuit-il.
La chronique de Raphaël Melançon est dans le haut de la page.